Auteur : Alfred de Musset
Traducteur : /
Editeur : Hatier
Collection Classiques et cie
Nombre de pages : 66 ( sans les dossiers )
Résumé :
Dans quel rêve, quel château, quel parc mélancolique sommes-nous ? Le jeune seigneur Perdican devrait y épouser sa cousine Camille, mais en un instant il décide d'aimer une jeune bergère. Soudain dédaignée, Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaît le dépit, la jalousie, l'égoïsme de la passion. Autour d'eux, s'agitent des personnages fantoches d'une cocasserie irrésistible. Dans ce théâtre féérique, on se croise, on se déchire, on s'ennuie, on croit que tout est vain, on triche, on se désire, on souffre jusqu'à en mourir. Comme dans la vie.
Premier livre dans mon objectif de lecture de classique, On ne badine pas avec l'amour est une pièce qu'avait lu Léna du blog Un Univers de Livres, et qu'elle avait apprécié. Du coup, elle avait titillé ma curiosité, et j'ai donc décidé de la lire.
C'est une pièce très courte, qui se lit ultra-rapidement. La langue est plutôt accessible, les tournures un peu alambiquées parfois, mais cela reste au final une belle plume, agréable à lire. J'ai pris du plaisir à lire ce proverbe ( genre mineur de la comédie ) qui prend parfois des allures de drame romantique ; lu en une soirée, il fut ensuite analysé pour l'élaboration d'une fiche spéciale, ce qui révèle toute la complexité de cette oeuvre pourtant très courte.
L'intrigue alterne scènes de franche comédie, d'autres nettement moins drôles, et d'autres encore qui tirent sur la tragédie... cette très grande diversité, ce changement permanent de ton, est extrêmement séduisant et permet de garder un rythme rapide, entraînant ; on ne s'ennuie pas une seconde ! Grandes tirades, soliloques, monologues, répliques qui tirent sur la stichomythie : là encore, le discours fait preuve d'une grande variété qui permet également de garder le rythme. Tout fait que le lecteur ne s'ennuie pas une seconde ; de plus, l'intrigue en elle-même est prenante. Le dénouement, aussi inattendu que brutal, clôt à merveille cette pièce d'une grande diversité, ce court mais intense drame de l'orgueil.
Les personnages sont pourtant très agaçants. Il n'y aucun que j'ai pris de plaisir à suivre, bien que tous voient ces traits de caractère déplaisants justifiés ; les uns ( Maître Bridaine et Blazius ) sont clairement ridicules et ne sont là que pour le comique de la pièce, leurs déconvenues et bassesses font beaucoup rire. D'autres, comme Rosette, sont tellement nunuches et naïfs qu'ils en deviennent insupportables. Enfin, les personnages principaux sont également insupportables, à cause de leur orgueil démesuré. Autant, pour les autres personnages, je peux comprendre, j'ai un peu regretté de ne pas avoir au moins un des deux protagonistes cher à mon coeur. L'intrigue n'en aurait été que plus palpitant encore...
Une pièce très agréable à lire : seul bémol, les personnages, au moins un des protagonistes aurait peut-être pu être un poil plus attachant, de sorte à ce qu'on soit encore plus pris dans l'histoire...
4/5
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