dimanche 26 février 2017

L'Ere du soupçon

L'Ere du soupçon par Sarraute
Titre : L'Ere du Soupçon
Auteur : Nathalie Sarraute
Traducteur : /
Editeur : Folio
Collection Essais
Nombre de pages : 155
Résumé :
Ces « essais sur le roman » constituent la première manifestation théorique de l'école du « nouveau roman ». Nathalie Sarraute y expose ses propres conceptions qui ont exercé une influence profonde sur les jeunes auteurs. De Dostoïevski à Kafka, de Joyce à Proust et Virginia Woolf, Nathalie Sarraute scrute l'œuvre des grands précurseurs du roman moderne et examine leur contribution à la révolution romanesque de nos jours.

Je reviens aujourd'hui avec un type de littérature que je n'avais encore jamais, au grand jamais, testé : les essais ( enfin, rectification : j'ai lu pendant ces vacances un chapitre des Essais de Montaigne pour les cours mais je ne compte pas le chroniquer - je chroniquerai quand j'aurais lu plus de chapitres- si j'en lis plus ).

Il s'agit donc d'essais de Nathalie Sarraute exposant la philosophie du Nouveau Roman, que j'ai lu pour le Concours Général. Je craignais que cela ne soit ennuyeux et compliqué à lire, mais pas du tout. La langue est accessible, exposée dans un style clair qui en fait un livre rapide et facile à lire. De même le tout est en fait extrêmement intéressant. Je ne me suis pas du tout ennuyée, contrairement à ce que je craignais, et j'ai en fait pris beaucoup de plaisir à découvrir la philosophie de ce mouvement littéraire que je ne connaissais pas. Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes les idées proposées, néanmoins il était extrêmement instructif de lire ce recueil de 4 essais. De plus, ils ont nourri en moi une réflexion sur le roman tout à fait intéressante.

Les quatre essais étaient très intéressants, néanmoins j'ai trouvé que le premier était un peu moins passionnant et un peu plus difficile à saisir que les suivants, aussi parce qu'il se concentrait sur deux auteurs que je connais de nom seulement, je n'ai jamais lu une de leurs oeuvres, pour ni l'un ni l'autre : il était donc plus compliqué pour moi de saisir tout ce qui était discuté. Néanmoins cela restait tout de même agréable à lire.

Je m'attendais à une lecture ardue et ennuyeuse ; il n'en fut rien. Lecture intéressante au style clair, ces essais furent une découverte que je ne regrette pas !

Comme pour les poèmes, je ne note pas, parce que c'est assez compliqué, en fait...

samedi 25 février 2017

L'Ile des Esclaves

Titre : L'Île des esclaves
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Auteur : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux
Traducteur : /
Editeur : Flammarion
Collection Etonnants classiques
Nombre de pages ( sans dossiers ) : 95
Résumé : 
Marivaux n'est pas seulement le magicien des ravissements, des confusions et des conspirations amoureuses. Notre siècle, qui a le goût des paraboles sociales, redécouvre ses pièces en un acte, comme cette Colonie subversive où les femmes ont l'idée de prendre le pouvoir... 
L'île des esclaves est aussi une utopie, entre la fable philosophique et la comédie à l'italienne. Sur l'île de " nulle part ", deux couples de maîtres et d'esclaves échangent leur condition le temps d'un " cours d'humanité ". Le serviteur se donne trois ans pour corriger le seigneur de sa barbarie et de sa superbe, trois ans pour le rendre humain, sensible et généreux. 
Venu d'une époque qui ne connaissait pas la lutte des classes, ce conte étonne par son amertume et sa souriante cruauté.

Encore une lecture pour le Concours Général ( c'est incroyable, mon stress augmente proportionnellement avec mon niveau de préparation... ), cette fois du théâtre. Je me suis attaquée à un auteur dont j'avais vaguement entendu parler, Marivaux. Le titre de la pièce me parlait, ainsi que le résumé, et ainsi je me suis lancée dans ma lecture.

Cette pièce est très courte ( un acte, onze scènes plutôt courtes ) et est très facile à lire. La langue est accessible à tous, de sorte que la pièce n'est pas ardue à comprendre. Je pense que tout le monde peut facilement la lire, et ce serait dommage de passer à côté d'un de ces classiques !

Elle se différencie du reste de l'oeuvre de Marivaux par son thème, ne concernant pas, pour une fois, l'amour ( d'où croyez-vous que vient le mot marivaudage ? ) mais un thème plus politique. L'action, située en Grèce Antique, semble pourtant très contemporaine de l'époque où Marivaux écrivait. L'amertume qui s'exprime dans l'oeuvre, sa chute ambiguë, mais aussi tous les développements de l'histoire m'ont beaucoup intéressée. Bien que courte, la pièce est riche et aboutie. Le message dont elle est porteuse est fort, puissant, et quelque part intemporel ( même si l'esclavage n'existe plus, ou presque plus, on peut appliquer ces idées à la lutte des classes contemporaine ). Le dénouement de la pièce m'a beaucoup surprise, mais en même temps il renforce le message, augure un renforcement de situation intéressant pour le lecteur. De plus, l'ensemble de la pièce invite le lecteur à réfléchir sur sa propre position. 

Les personnages sont pour certains peu creusés, pour d'autres plus. Ils sont très peu nombreux, cinq seulement, dont un, Trivelin, fait office de représentation des lois de l'île uniquement. Ainsi, le spectateur/lecteur est face à deux couples maître/esclave, un féminin l'autre masculin. J'ai trouvé les deux maîtres très peu creusés, superficiels, traités uniquement en surface, ce qui est un peu dommage... Les valets sont un peu plus creusés, mais pas énormément... Arlequin reste un personnage assez cliché, seule Cléanthis a une profondeur digne de ce nom... Un peu dommage, donc. Sans doute le message dont la pièce est porteuse aurait gagné avec des personnages plus creusés. 

Une bonne lecture, courte et divertissante, avec un message important à l'intérieur. Seul bémol : les personnages, trop peu creusés à mon goût, ressemblant trop à des personnages-types !

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4/5

jeudi 23 février 2017

Poèmes Saturniens

Résultat de recherche d'images pour "poèmes saturniens flammarion"Titre : Poèmes Saturniens
Auteur : Paul Verlaine
Traducteur : /
Editeur : Flammarion
Collection GF
Nombre de pages : 95

Encore un recueil de poésie lu pour parfaire ( hum, non. Le terme exact serait pour me constituer ) une culture poétique. Ma première expérience en matière de poésie avait été un peu malheureuse, avec Alcools d'Apollinaire qui avait été une expérience... peu réjouissante. Donc j'avoue que j'étais un peu intimidée en m'approchant de ce livre, qui plus est oeuvre du Grand Verlaine, sa première pour être précise.

Déjà, quelle bonne surprise ( un peu futile ) de retrouver le SEUL poème de Verlaine que je connaissais, appris par coeur en 5eme, et que je sais toujours ! Petite fierté personnelle, donc.

Ensuite.. comment dire.
Ce recueil est une BOMBE. Juste... génial. Magnifique. Brillant ( enfin, un peu déprimant, aussi ). Splendide. Sublime.
Bon je vais m'arrêter là.

Mais sincèrement. Cette fois-ci, je me suis retrouvée dans les thèmes, j'ai totalement adhéré au recueil, je n'ai pas réussi à m'en détacher... La langue très riche et très belle m'a aussi séduite... Enfin, un coup de coeur total.

Cette poésie est tellement plus digeste qu'Apollinaire, également. Sincèrement, je la recommande !

Expérience Noa Torson, tome 3 : N'oublie pas

Titre : N'oublie pas
Tome 3 de la série Expérience Noa Torson
Auteur : Michelle Gagnon
Traducteur : Julien Chèvre
Editeur : Nathan
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 435
Résumé :
Fuir, c'est vivre. S'arrêter, c'est mourir.

Quatre. Ils ne sont plus que quatre : l'Armée de Persefone a été décimée. Noa, Peter et les autres sont traqués, dévastés, épuisés… Mais où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent, leurs ennemis parviennent toujours à les retrouver, et l'étau se resserre. Pourtant, ils n'abandonnent pas. Ils veulent affronter l'homme qui a créé le monstrueux Projet Perséphone.

Quitte à se jeter dans la gueule du loup. Après tout, ils n'ont plus rien à perdre.

Enfin ! Il était temps ! Ma lecture du second tome datait de fin novembre 2015... Oui, 2015. Et enfin, plus d'un an après, j'ai terminé cette saga qui avait immédiatement piqué mon intérêt. Grâce à une amie qui me l'a généreusement prêté, j'ai donc enfin pu revenir dans le monde de Noa et Peter, pour leur dire adieu...

Inutile de préciser que, plus d'un an après, mes souvenirs concernant l'intrigue étaient très épars et très, très flous. Je me rappelais des grandes lignes, des personnages principaux, de quelques événements marquants. Les noms de la plupart des personnages secondaires me disaient vaguement quelque chose sans éveiller nul souvenir... enfin, dans l'ensemble, une vision très floue. Mais l'intrigue est telle que rapidement, de nombreuses choses me sont revenues en mémoire, et le reste étaient des détails que je pouvais deviner. Et j'ai été à nouveau prise dans cette lecture addictive. Aucun répit n'est accordé aux personnages, de même qu'au lecteur. L'alternance des points de vue rafraîchit le rythme, évite au lecteur de trop se lasser. Cependant, au bout du compte, l'intrigue est parfois un petit peu répétitive, jusqu'aux deux tiers du roman où on retrouve une certaine nouveauté. Le dénouement est sympathique, mignon, et remplit de fois en l'humanité. ( ou pas )

Les personnages sont attachants - ils sont intelligents, courageux, déterminés, ils s'épaulent les uns les autres, ingénieux... Ce sont des personnages qui faisaient plaisir à suivre, relativement creusés psychologiquement parlant... Noa et Peter sont deux personnage extrêmement attachants, et j'ai adoré le développement de leur relation dans ce dernier tome. Mon seul regret : la fausse profondeur des "méchants", qui semblent par moments plutôt creusés, et à d'autres révèlent la platitude de leur caractère. Dommage, donc, d'avoir cette impression-là, surtout que la psychologie des méchants est selon moi un trait à ne plus rater dans les romans.

Le style de l'auteur est quant à lui toujours très agréable et très fluide. Le roman, malgré sa grande taille, se lit très vite, grâce à cette plume, et le lecteur est totalement immergé dans l'intrigue. L'auteur réussit également à nous communiquer toutes les émotions et sensations des personnages, ce qui renforce le côté addictif.

Après tout ce temps, j'ai enfin lu ce troisième et dernier tome, retrouvant pour l'ultime fois cet univers avec plaisir. Ce tome clôt merveilleusement bien cette série, et je ne regrette pas de l'avoir commencé !


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4/5

dimanche 19 février 2017

Le Misanthrope

Résultat de recherche d'images pour "le misanthrope bibliolycée"Titre : Le Misanthrope
Auteur : Jean-Baptiste Pocquelin, dit Molière
Traducteur : /
Editeur : Hachette
Collection Bibliolycée
Nombre de pages : 190 ( avec les dossiers )
Résumé :
Comment Alceste, qui n'aime que la vérité, la sincérité, la droiture, lui qui est la rigidité faite homme, comment a-t-il pu s'éprendre de Célimène, qui représente tout ce qu'il déteste: l'hypocrisie, la légèreté, le persiflage, les apparences? Il a pourtant bien succombé aux charmes de la jeune veuve, et voudrait qu'elle ne se consacre qu'à lui, qu'elle renonce à cette mondanité qu'il hait tant. Évidemment, elle n'en a aucunement l'intention: c'est tout l'enjeu de la pièce, qui orchestre le spectacle des bassesses, des manoeuvres, mais surtout des faiblesses des deux protagonistes. Difficile alors de dire qui a tort et qui a raison... 

Il s'agit ici du deuxième des quatre livres que je dois lire pour la rentrée, pour mes cours de français. Troisième grande comédie de Molière, la dernière que je n'avais pas encore lue, elle m'intriguait un peu, ce qui m'a poussée à la commencer si rapidement.

Encore une fois, c'est une pièce écrite en vers, de sublimes alexandrins produisant de magnifiques tirades étincelantes de vérité... la langue est merveilleuse, tout le texte est travaillé, un véritable écrin de beauté, un petit bijou. Les mots touchent juste à chaque fois, et ce n'est pas non plus très ardu à lire... Donc, clairement, pourquoi s'en priver ?

Les personnages m'ont également touchée, droit au but, droit au coeur. Alceste, bien qu'à certains moments un peu ridicule, est un personnage qui m'a énormément touchée, émue. Il est vraiment incroyablement touchant, humain. On pourrait le craindre peu complexe, comme souvent, peuvent l'être les personnages à manie, mais lui, non. Il m'a éblouie, il n'y a pas d'autre mot.
Les autres personnages m'ont également plu, car si on creuse bien, on les trouve complexes et tellement humains...

Mais, plus que les personnages, ce qui m'a convaincue, dans cette pièce, c'est l'intrigue, et plus particulièrement, l'intemporalité de l'intrigue.
Molière est un pur génie.
Non, sérieux.
( Bon peut-être pas autant que Zola. Personne n'égale Zola, na. Tiens, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de Zola... )
Difficile de décrire les sentiments qui se sont emparés de moi alors que je progressais dans ma lecture. Vraiment, Le Misanthrope est une pièce qui m'a bouleversée, qui m'a fait me poser bon nombre de questions ( croyez-moi, les grands sourires en face et les coups de poignard dans le dos, je connais. Plus que je ne voudrais, au passage ). Une pièce riche, amère, une comédie qui se teinte parfois de tragique... Une pièce qui a complètement conquis mon coeur.

Cette lecture restera pour moi dans les annales. J'aime bien Molière, mais ce n'est pas non plus un de ms auteurs préférés, si bien que je ne m'attendais pas à être autant touchée par ma lecture. La langue, et surtout le message toujours aussi fort maintenant ne pouvaient que remporter mon adhérence, accompagnés par de tels personnages...

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