mercredi 29 mars 2017

1,2,3... Foulard

Titre : 1,2,3... Foulard
Auteur : Eric Sanvoisin
Traducteur : /
Editeur : Gründ
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 150
Résumé :
"Certains l'appellent le jeu du foulard. Nous, on préfère le jeu des étoiles filantes. C'est plus fidèle à la réalité. Car des étoiles, on en voit des tonnes!"

Pendant une seconde, je me suis interrogée sur le possibilité que le voyage soit sans retour. J'avais les mains moites. J'ai cherché le regard de Jordan. Son sourire m'a rassurée.

Le titre, l'ambiance poétique, et le résumé énigmatique m'ont tout de suite attirée alors qu'il trônait sur les étagères du CDI... je n'ai donc pas hésité à l'emprunter.

Le roman est de petite taille, et se lit donc très, très vite. Ce qui est bien, c'est que la forme est au service du fond - être court, c'est être percutant, être percutant comme le sujet du roman. La brièveté de la forme reflète la brièveté du temps qu'ont déjà passé sur Terre les protagonistes quand le roman débute ( ils ont une douzaine d'années, environ ) - enfin bref, vous l'aurez compris, il existe dans l'ensemble une véritable cohésion qui justifie particulièrement la petite taille du roman. Percutant, ça il l'est- l'entrée dans le vif du sujet est brutale, le sujet, très important, est traité avec délicatesse mais sans voiles inutiles, qui ne serviraient qu'à atténuer, masquer la réalité, l'intrigue est très prenante ( le lecteur est suspendu aux lèvres de la narratrice... ). J'ai trouvé l'ensemble bien amené, bien traité, pertinent et même passionnant. Le sujet est un problème de société important - je n'y ai jamais été directement confrontée, mais mes parents m'ont, lorsque j'étais en primaire, mise en garde contre ce type de pratiques. Pour résumer, il s'agit d'un roman choc, qui traite avec sensibilité mais sans détours d'un problème important, en mêlant adroitement intrigue principale et intrigue secondaire, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Les personnages sont assez complexes, psychologiquement, ils sont plutôt aboutis et creusés. La narratrice est très attachante, on voit que c'est une enfant qui a souffert, qui en a vu des vertes et des pas mûres. Elle est assez naïve, prend des discussions discutables, mais en même temps elle ne s'en rend pas compte, a à gérer des situations très compliquées et est donc excusable.
J'ai eu du mal à comprendre le personnage de Jordan - il est très énigmatique, avec un côté très antipathique mais en même temps il a un côté fragile qui nous fait pardonner son comportement très condamnable. Vraiment, il est très ambiguë et c'est la manière dont le présente l'auteur qui est juste géniale, très intelligente.
J'ai juste rencontré un petit souci lors de ma lecture, qui demeure minime : je n'avais pas l'impression d'être face à des préadolescents de 11 ou 12, grand maximum 13 ans, mais à des adolescents déjà bien plus âgés... Mais cela peut s'expliquer, donc ça ne m'a pas trop gênée.

Le style de l'auteur est incroyable - très puissant, prenant, il magnifie la situation et amplifie les émotions du lecteur. La plume est en parfaite adéquation avec le contenu - les mots sont choisis avec soin, et sont parfois volontairement choquants, puissants, poignants. Déjà que ce livre est bouleversant, mais avec cette plume, il vous prend aux tripes.

Magnifique roman choc, traitant d'un sujet important, sans détours mais avec sensibilité, présentant des personnages très poussés psychologiquement parlant, le tout raconté par une magnifique plume. A ne pas louper !

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5/5

dimanche 26 mars 2017

Sauveur et Fils, saison 2

Titre : Sauveur et Fils
Saison 2
Auteur : Marie-Aude Murail
Traducteur : /
Editeur : Ecole des Loisirs
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 320
Résumé :
Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kilos. Côté jardin, il mène sa vie privée avec son fils Lazare de 9 ans et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau et ses deux enfants. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients. Parmi eux : Ella Kuypens, 13 ans, qui se travestit en garçon et chante « Sans contrefaçon », de Mylène Farmer devant son miroir, Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo et fait un tabac sur YouTube avec ses vidéos de poupées Pullip, Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la Nuit dans World of Warcraft et qui squatte le grenier de son psy dans le civil, Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s’étonne de collectionner les râteaux avec les filles, ou encore Alex et Charlie qui, comme leurs prénoms ne l’indiquent pas, sont deux jeunes femmes souhaitant avoir ensemble un bébé… Décidément, les humains sont de drôles de gens.

J'avais adoré le premier tome de cette série, aussi, quand j'ai vu le deuxième au CDI, je n'ai pas hésité une seule seconde... j'ai foncé le prendre !

Une fois de plus, j'ai totalement été captivée par cette histoire. Les multiples intrigues secondaires, liées aux patients, s'entremêlent, et laissent le lecteur complètement ensorcelé. J'ai lu tout ce livre d'une traite, complètement emportée. Vraiment, la narration, l'histoire est toujours aussi efficace et nous emporte sans difficultés. Encore une fois, ce sont les consultations de Sauveur qui m'ont le plus intéressée, même si je ne me suis pas ennuyée une seule seconde ! Dans ce tome, l'auteur se renouvelle tout en restant dans la lignée du précédent tome. Et j'ai ressenti un immense sentiment de frustration en finissant ce livre, parce que c'était déjà fini, justement, et que je veux tellement avoir la suite... De plus, l'auteur installe avec intelligence une autre intrigue, ce qui me donne encore plus envie de mettre la main sur le prochain tome ( surlignez les lignes qui suivent pour lire ce dont il s'agit, je ne voudrais pas vous spoiler ) : en effet, plusieurs fois dans le roman Gabin fait mention d'un concert des Eagle Death Metal... et le livre se termine mi-octobre 2015... je veux vraiment voir ce que l'auteur va faire de ça...

A part ça, on retrouve la plume sensible et touchante de Marie-Aude Murail. Le récit, mené d'une main de maître, n'en est que plus addictif... Impossible, donc, de s'en décrocher ! Le vocabulaire employé est plutôt riche et diversifié, la lecture est fluide et aisée - que d'avantages ! J'ai vraiment retrouvé l'atmosphère installée dans le premier tome, pour mon plus grand plaisir.

Les personnages sont globalement les mêmes que dans le premier tome, si certains ont disparu ce n'étaient pas les plus attachants, et de nouveaux personnages comblent les trous en offrant un panorama diversifié. Ils sont toujours aussi complexes, toujours aussi attachants - c'est toujours un plaisir de les suivre. Ce tome 2 a également été une révélation concernant un personnage, Ella - c'est devenu mon personnage préféré, je l'ai vraiment adorée et j'espère la revoir dans le troisième tome.

Un second tome à la hauteur du premier - et qui me donne teeeellement envie de lire le troisième ! Tout y est : intrigue, plume, personnages. Sensibilité et humour sont également au rendez-vous...

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5/5

The Scarlet Letter

Résultat de recherche d'images pour "the scarlet letter oxford"Titre : The Scarlet Letter
Auteur : Nathaniel Hawthorne
Traducteur : /
Lecture en VO
Editeur : Oxford University Press
Collection Oxford World's Classics
Nombre de pages : 205
Résumé :
A comme adultère : c'est la lettre qu'Hester porte, brodée sur sa poitrine, telle la trace indélébile de sa faute. Au XVIIe siècle, à Salem, la forêt et les esprits sont sombres. Seuls points de clarté : le rouge de la lettre brodée et le blanc nacré qu'évoque le nom de Perle, fruit du péché. Mise au ban de la société, Hester apprendra à vivre avec sa faute.

Nouveau livre que nous étudions en littérature ; le premier avec notre nouveau prof. D'habitude, on lit au fur et à mesure, mais là... En fait j'étais sensée lire au fur et à mesure, au rythme du cours, mais finalement, je l'ai lu d'une traite, d'une part parce que j'étais totalement happée par l'histoire, d'autre part parce que notre prof est de ceux qui se fichent de spoiler les livres : je voulais limiter le plus possible les dégâts...

La langue est magnifique - bien qu'un peu ardue à certains moments, mais j'imagine qu'en VF c'est plus facile... En VO, ce livre n'est clairement pas à la portée de tout le monde, ne peut que décourager des débutants, surtout à cause de l'anglais un peu archaïque qui est utilisé. Néanmoins, la langue demeure sublime - la puissance des mots m'a happée, dès le début.
La technique narrative utilisée est très complexe, ardue à saisir : mais c'est tout simplement brillant. Vraiment, j'ai passé une bonne partie du livre à tenter de percer ses secrets, et vraiment, le narrateur fait partie du charme de ce roman. Le symbolisme utilisé est tout aussi brillant et fascinant : que d'atouts pour ce livre !

L'histoire m'a tout de suite intriguée : le résumé m'interpellait, ce qui fait que, de base, j'avais déjà envie de le lire. Et, à partir du moment où j'ai commencé à lire, j'ai été... saisie. Saisie par l'intensité de l'histoire. ( le retour du mot... intense ! ) Happée. Certains de ma classe, je le sais, se sont ennuyés durant la lecture, et s'ennuient toujours d'ailleurs - pas moi. L'histoire est tellement... intense ( désolée, pas d'autre mot possible ) que, bien qu'il y ait finalement peu d'action à part au début et à la fin, je ne me suis pas une seule ennuyée. C'est un roman très cérébral, qui explore tout d'abord, en profondeur, la psychologie des personnages, leurs passions... et c'est tellement bien fait que je ne pouvais que continuer à lire. Encore et encore, jusqu'à avoir finalement terminé le livre.
La fin m'a vraiment beaucoup touchée et émue ( autre expression pour dire que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps ), je l'ai trouvée bouleversante et magnifique, à l'égale du reste du livre.

Je ne sais ce qui a provoqué, exactement, le magnétisme qu'a exercé ce livre sur moi. Sans doute est-ce un ensemble de choses. Les personnages en font partie. Leur psychisme extrêmement développé, décrit, analysé, avec finesse et sensibilité, fait partie intégrante de l'histoire. Leurs passions déchaînées m'ont un peu rappelé, par exemple, Les Hauts du Hurlevent - je pense que les deux romans sont des romans romantiques, bien qu'il faille que je vérifie pour celui-là. Normalement, j'aurais du les trouver agaçants - ils avaient tout ce qu'il fallait pour m'énerver. Mais pas là. Je ne sais pas pourquoi - enfin, j'imagine que c'est à cause de leur psychologie tellement poussée, du fait qu'on était dans leur tête... Vraiment, le charme a opéré, et ce jusqu'au bout...

Un roman tout simplement magnifique, intense, magnétique - un petit bijou, méconnu en France malheureusement ! Je vous invite vraiment à le lire, c'est une petite merveille à ne pas rater ! Que ce soit en VF ou en VO ( pour les plus courageux et les plus à l'aise avec l'anglais ), il est à découvrir !

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mercredi 22 mars 2017

Le roi se meurt

Résultat de recherche d'images pour "le roi se meurt folio"Titre : Le roi se meurt
Auteur : Eugène Ionesco
Traducteur : /
Editeur : Folio
Collection Théâtre
Nombre de pages : 137 ( sans dossiers )
Résumé :
Pour expliquer le succès du Roi se meurt, on a dit que c'est un classique. Il montre l'homme ramené à sa condition fondamentale. Donc à l'angoisse devant la mort. Cet homme qui parle avec les accents du roi Lear est néanmoins notre contemporain. Il est tellement notre contemporain que son histoire - une existence qui a oublié ses limites - reflète exactement la célèbre « crise de la mort » qui secoue l'Europe de l'après-guerre. Le Roi se meurt n'est pourtant pas une pièce triste. D'abord, parce que l'humour n'y est pas absent. Ensuite, et surtout, parce que Ionesco propose les remèdes pour sortir de la crise. C'est également cela, une grande œuvre classique une leçon de dignité devant le destin.

J'avais emprunté ce livre à la médiathèque en vu du Concours Général, mais n'ai finalement pas eu le temps de le lire avant l'épreuve. Néanmoins, étant donné que j'ai un gros stock de classiques à écouler, et que j'ai décidé que je n'allais pas m'arrêter de lire des classiques parce que le CG était passé... le résumé de cette pièce me tentait beaucoup, donc je me suis lancée.

J'ai été... bluffée. Pas d'autres mots. Bluffée par la description, si réaliste, si vraie, de l'homme face à la mort. Les réactions... les sentiments... c'est exactement ça. C'est... juste... fascinant, et en même temps étrange car c'est comme se retrouver face à un miroir qui nous renvoie nos propres angoisses, nos propres peurs, nos propres doutes. J'ai été troublée, remuée par cette lecture courte mais intense ( ah ! Qu'est-ce que j'aime ce mot ! ). Ionesco décrit à la perfection la nature humaine, l'analyse avec justesse et la magnifie, la rend sublime dans son pathétique. En ajoutant de l'absurdité au dialogue, il souligne l'absurdité de la condition humaine.
Bref, cette pièce est un miroir de la condition humaine, brillamment écrite.

En effet, le style de Ionesco prend aux tripes, prend au coeur. Les grandes tirades, mais aussi les simples et courtes répliques exprimant tant de douleur, tant d'incompréhension, m'ont tout simplement bouleversée. La mise en scène décrite à travers les didascalies m'a permis de vraiment m'imaginer la scène comme si j'étais au théâtre... cette mise en scène reflétait parfaitement le contenu de la pièce. Elle est si brillamment faite que c'est la mise en scène décrite qui, à la fin, m'a fait pleurer... conjointement avec le texte, certes, mais c'est vraiment le fait de m'imaginer la scène, de me la représenter comme si j'y étais qui m'a bouleversée, ce qui ne m'était jamais arrivé.

Les personnages sont touchants, m'ont semblé à la fois proches et étrangers à moi... Je les ai suivi, suivi leurs démêlés, avec attention et compassion. Ils font partie du magnifique de la pièce, au même titre que le reste, bien que je ne puisse guère les juger, étant tout de même assez différents de ce dont j'ai l'habitude, et n'étant pas prévus pour être attachants.

Une pièce bluffante, troublante, qui prend le lecteur aux tripes. J'ai été totalement emportée par cette histoire émouvante, qui m'a marquée. A découvrir absolument !

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5/5

dimanche 19 mars 2017

Contrecoups

Titre : Contrecoups
Auteur : Nathan Filer
Traducteur : Philippe Mothe
Editeur : Michel Lafon
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 347
Résumé :
Matthew a 19 ans, et c’est un jeune homme hanté. Par la mort de son grand frère. Par la culpabilité. Par la voix de Simon qu’il entend partout, tout le temps … Matthew a 19 ans et il souffre de schizophrénie, une maladie qui « ressemble à un serpent ». Pour comprendre son passé et s’en libérer, Matthew dessine, écrit. Il raconte l’enfance étouffée par la perte, la douleur silencieuse de ses parents ; la lente descente dans la folie, l’internement … Mais aussi le quotidien parfois absurde et toujours répétitif de l’hôpital psychiatrique, les soignants débordés, l’ennui abyssal … Et le combat sans cesse renouvelé pour apprivoiser la maladie, et trouver enfin sa place dans le monde.

J'ai découvert ce livre dans des circonstances un peu particulières... En effet, lors de notre dernier cours avec mon ancienne prof de littérature, elle nous a demandé de choisir un livre et de le présenter devant la classe... Une fille a choisi celui-ci, et en a parlé admirablement bien, ce qui m'a donné envie de le lire. Et puis, en allant à la médiathèque, je suis tombée dessus ; je n'ai pas hésité une seconde à le prendre ! Et, dès que le Concours Général et les lectures de classiques que je me suis imposée sont passés, je l'ai commencé.

La narration de cette histoire est un peu atypique, car elle n'est pas linéaire, entremêlant habilement les époques, présent et passé, plus ou moins passé. Cela exige un effort de concentration de la part du lecteur, effort toujours récompensé ; en effet, cette histoire aux méandres troublées est tout bonnement fascinante, fascinante d'humanité. Sans concessions, sans pitié, elle peint un monde impitoyable mais aussi plein d'espérance. Elle montre aussi les méandres de la culpabilité, et également, et avant tout de la maladie mentale. Cette maladie qui ronge, qu'on en ait conscience ou non. Montrer le quotidien de l'hôtel psychiatrique, aussi, pour sensibiliser.
L'histoire est très prenante, touchante, bouleversante, même. D'un bout à l'autre j'étais totalement suspendue aux mots de Matthew ; j'ai ri avec lui, j'ai pleuré ( beaucoup pleuré ) avec lui.
J'étais emportée.

Le personnage de Matthew, tout comme ceux qui l'entourent, est complexe, construit avec soin, très creusé et abouti. Il est vraiment très intéressant à suivre, touchant et bouleversant. Je me suis attachée à lui, de même qu'aux autres personnages, et tout particulièrement Nanny Noo, personnage qui m'a souvent fait sourire et m'a touchée. Les personnages dans l'ensemble sont développés, et cela renforce l'intérêt que présente l'histoire.

La plume de l'auteur est agréable à lire - vraiment elle porte le récit, magnifie l'histoire, ajoute puissance et intensité au récit qui n'en manquait déjà pas. Sous la plume prennent vie les personnages, s'animent les décors, pour que la pièce se joue - vraiment, le tout est magnifique, époustouflant, et bouleversant.

Une lecture que, à l'instar de ma camarade de classe, je ne pourrais que recommander ! Les sujets traités sont évoqués avec délicatesse et sensibilité, tout dans ce roman est touchant et merveilleusement décrit. A ne pas louper !

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5/5

mardi 14 mars 2017

La Répétition ou l'Amour Puni

Résultat de recherche d'images pour "la répétition ou l'amour puni folio"Titre : La répétition ou l'Amour puni
Auteur : Jean Anouilh
Traducteur : /
Editeur : Folio
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 137
Résumé :
Que dire de Sylvia? Elle n'est pas romanesque, elle est tendre, elle n'est pas naïve, elle est bonne, elle n'est pas dure, elle est nette. Les belles dames de la cour ni le prince ne l'éblouissent. Elle sait tout, depuis toujours, sans avoir jamais rien appris. Elle a la plus juste mesure du coeur. Dans ce petit univers frelaté et ricanant sous ses soies, ses cailloux précieux, ses aigrettes - elle est seule, claire et nue sous sa petite robe de toile, et elle les regarde toute droite et silencieuse s'agiter et comploter autour d'elle. Et tout ce qui faisait la force et le plaisir du prince est entre ses mains, soudain - inutile. Sylvia est une petite âme inaccessible qui le regarde à mille lieues de lui et le trouble.
Ce livre a été ma dernière lecture avant le Concours Général ( oui, je suis clairement en retard dans mes chroniques : d'une semaine, au moins ! ). Et je tenais à le lire, parce que le résumé m'intriguait, et aussi j'avais passé quatre heures à me torturer sur un extrait de l'acte II lors de mon bac blanc de français. Le résumé m'avait intriguée alors, ainsi que le procédé de mise en abyme théâtrale, et j'ai donc fini par me lancer dans ma lecture.

J'ai été totalement happée par cette pièce de théâtre. Ma lecture a été d'une intensité rare ; plus intense encore que L'insoutenable légèreté de l'être. Vraiment, il y a dans cette pièce un pouvoir sans égal. J'ai été prise dans cette histoire tragique et bouleversante... Impossible de m'en détacher, et en moins d'une heure la pièce était lue, dévorée avec avidité. J'ignore exactement d'où vient ce profond charme qui s'est exercé sur moi, mais une chose est sûre, c'est qu'il a fonctionné. Les entrailles nouées par la profondeur de l'intrigue, par sa beauté, par sa puissance et son universalité, j'ai été incapable de m'en détacher. Vraiment, ce que j'ai ressenti durant ma lecture était difficle à décrire, mais... voilà, c'était une expérience des plus intenses.

Les personnages sont beaux, touchants, humains. Même les plus antipathiques d'entre eux ( je pense notamment à Héro, ou à Fulminia ) m'ont attendrie, parce qu'ils avaient des blessures, des failles, qui les rendaient d'autant plus puissants et prenants. Si le Comte et Lucile m'ont fascinée, ainsi que la comtesse, je pense que le personnage que je retiens le plus est Héro... Profond, bouleversant, c'est lui qui m'a fait le plus pleurer...
Car oui, cette pièce d'une intensité remarquable ( qu''est-ce que je peux me répéter, parfois... ) m'a beaucoup fait pleurer, m'a bouleversée...

La langue, la profondeur des discours des personnages ont également participé à l'impression de puissance qui se dégage de l'ensemble du texte. La technique de la mise en abyme, brillament maîtrisée et utilisée, met en relief la profonde humanité des personnages, et l'intemporalité des oeuvres. Les mots sont à double sens, et à double tranchants. Utilisée avec brio, la langue française magnifie les émotions et brille comme une étoile au firnament.

Vous l'aurez compris, j'ai totalement été conquise par cette lecture, courte et intense. Le pouvoir des mots m'a transportée, les personnages brillants d'humanité m'ont transportée, et il y avait quelque chose qui se dégageait de la pièce d'extrêmement intense, qui m'a remuée au plus profond de mon être...

Coup de coeur

dimanche 12 mars 2017

L'insoutenable légèreté de l'être

Résultat de recherche d'images pour "l'insoutenable légèreté de l'être"Titre : L'Insoutenable légèreté de l'être
Auteur : Milan Kundera
Traducteur : /
Editeur : /
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 211 ( format pdf )
Résumé :
"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."

J'avais vu le nom de l'auteur apparaître à plusieurs reprises alors que je faisais des recherches sur le concours général, et je me suis donc dit que le lire pourrait m'être utile. Je me suis donc lancée dans cette lecture, qui se révéla être déroutante mais intense.

C'est une histoire au style narratif très déroutant : l'auteur, à partir de 4 personnages principaux ( dont deux plus que les autres ) multiplient les retours en arrière, en avant, tout au long de sept parties. L'histoire, qui est une histoire d'amour, pourrait paraître ennuyante, mais l'auteur, en rompant la chronologie et surtout en y développant des idées philosophiques, en s'interrogeant sur le sens de sa vie, rend cela palpitant. Impossible de décrocher, j'étais complètement happée. Ce livre était puissant et très intense, déroutant aussi parce que ce n'est pas du tout ce que j'ai l'habitude de lire, mais en même temps, ça m'a fait du bien.
Vraiment, ce livre est très puissant et intense ( oui je me répète ), c'est un de ces livres qui vous prennent aux tripes, et c'est pour cela que c'est un coup de coeur pour moi.

Le style de l'auteur est très riche, délicat et ciselé, il vous prend à la gorge, renforce les émotions que l'on éprouve. Franchement, une grande partie de la magie de ce livre vient aussi de ce point-là. Complètement charmée, je me suis laissée mener à la baguette et je ne le regrette pas une seconde. Le regard de l'auteur dissèque les profondeurs de l'âme humaine, de l'amour et de la vie, dans un livre grandiose et intense ( comptez le nombre de fois où j'utilise intense dans cette chronique. Ca fait beaucoup n'est-ce pas ? C'est parce que ça décrit parfaitement le livre. Et encore, vous n'avez rien vu. Parce que ma prochaine lecture à chroniquer est encore plus intense, encore plus forte ).

Côté personnages, ils sont saisissants d'humanité, de réalisme. Grâce à la technique narrative, on finit par les connaître, connaître les tréfonds de leur âme. Ce degré d'intimité avec les personnages m'a beaucoup plu, bien que les personnages en eux-mêmes ne m'aient pas paru extraordinairement attachants. Tereza m'a parfois agacée, de même que Tomas et Sabina. Seul Franz ne m'a jamais déçue. Cependant, le but dans ce livre, ce n'était pas que les personnages soient attachants, c'est qu'ils soient humains. Et c'est une totale réussite.

Une lecture intense, riche, prenante. Ce livre vous happe et ne vous lâche qu'une fois fini. Profond, puissant, il questionne l'humanité et montre toute la richesse de nos vies.

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samedi 4 mars 2017

Bilan du mois de février 2017

Bonjour à tous !
On se retrouve aujourd'hui pour le bilan du mois de février, mois court mais qui fut chargé en émotions...
J'ai passé la moitié de mon mois ( à partir du 10, en fait ) en vacances, où je n'ai pas fait grand chose à part réviser, lire, écrire ma nouvelle pour un concours... Mais avant.. c'était plutôt rocambolesque.
Compétition au début du mois : complètement ratée. Et une de plus !
Scolaire : les TPE à rendre... alias grosse, mais alors grosse galère ! Et dire que l'oral, c'est le 23 mars, et que, malgré mes exhortations, nous n'avons pas commencé !
Et puis... il y a eu LA mauvaise nouvelle. 3 février.
Bon je ne vais pour vous raconter toute l'histoire, sinon il y en a pour des pages et des pages, et je ne suis pas certaine que cela vous intéresse, mais, en gros, nous avons appris une semaine avant les vacances que notre prof de littérature américaine partait. Le vendredi des vacances était son dernier jour dans l'établissement ; mari muté, elle repartait aux Etats-Unis dont elle était originaire.
Je peux vous dire que ça a été un choc pour tout le monde.
Parce que cette prof... elle était juste inoubliable. Formidable. En plus d'être très intéressante ( un plaisir de se rendre à ses cours ), elle avait une personnalité formidable, elle nous a toujours encouragé, toujours donné confiance en nous.
Jusqu'au bout, elle aura été une prof géniale.
Du coup, cette semaine-là il s'est passé énormément de choses... enfin, voilà.
Enfin, bref, je m'arrête là, et je passe au bilan livresque !

Les coups de coeur :

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5/5 :

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4/5 :

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3/5 :

/

2/5 :

/

1/5 :
/

Non noté :

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Les livres du mois :

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Comme vous pouvez le voir, je peux être très contente de mon mois de lecture, car je n'ai rencontré aucune lecture mitigée ou décevante ! Ce qui doit être une grande première ici :)
J'ai donc lu 14 livres ce mois-ci, grâce aux vacances qui m'ont permis de beaucoup lire ! Je suis également contente de ce nombre, donc :)
Enfin, j'ai lu, sur ces 14 livres, 8 classiques, ce qui fait à peu près 57% de mes lectures :) Plutôt pas mal, donc ! C'est plus de la moitié, déjà !
J'espère qu'elles me seront utiles pour le Concours Général qui a lieu lundi...