samedi 30 avril 2016

Resurrectio

Resurrectio par SarnTitre : Resurrectio
Auteur : Amélie Sarn
Traducteur : /
Editeur : Le Seuil
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 319
Résumé :
Marie se réveille un matin dans un laboratoire, le corps recouvert de cicatrices. A son chevet se tient Victor, le médecin qui l'a sauvée. Officiellement disparue après un grave accident, Marie doit tout réapprendre et ne rêve que d'une chose : devenir une adolescente comme les autres. Mais comment faire quand on n'a ni passé, ni identité ? Et quand des visions terrifiantes viennent hanter vos cauchemars, comme si vous aviez rassemblé en vous les souvenirs tragiques de plusieurs personnes ? Qu'est-il réellement arrivé à Marie ? Qui est-elle ? Victor détient forcément les réponses à ces questions. Victor et, peut-être, une mystérieuse multinationale qui, si elle apprenait l’existence de Marie, serait prête à tout pour se l'approprier...

Ce livre qui me tentait bien avec son résumé alléchant ( malgré la couverture un poil flippante, je dois dire ) constitue ma 46eme lecture pour le Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.

On rentre tout de suite dans l'histoire qui est très addictive. L'intrigue est menée d'une main de maître, tout est fait pour nous rendre accro... Et ça marche ! Le rythme est assez lent, mais s'accélère aux moments parfaits, les rebondissements sont disposés pour nous surprendre. Personnellement, je n'étais pas non plus hyper surprise à la fin, mais je ne m'y attendais pas vraiment. En tout cas, je n'ai pas vraiment pu me décoller de ce livre !
Le sujet est plutôt original après lecture. Au départ, le résumé me faisait surtout penser à L'expérience Noa Torson de Michelle Gagnon, dont j'avais bien aimé les deux premiers tomes ( honte à moi, je n'ai toujours pas lu le troisième ). Mais après lecture c'est totalement différent ! Enfin bref j'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur développe peu, en nous laissant dans le flou, ce qui nous donne envie d'en savoir plus.
Et cette fin... Elle appelle à une suite tout aussi addictive, mais elle est incroyablement triste ! ( miss fontaine est de retour... )

Le personnage principal, Marie, est très attachante. Elle cherche à comprendre qui elle est, elle est en quête d'identité. Elle est très forte niveau caractère, c'est un personnage qui fait penser à un roseau, elle plie mais ne casse pas. Et malgré ce qu'on pourrait penser, elle ne manque pas d'émotions. Elle est vraiment complexe, très bien construite, touchante.
J'ai également beaucoup aimé Victor, qui évolue énormément au cours du roman. C'est surtout cela qui m'a plu, cette évolution incroyable et cet amour qu'il a en lui, c'est un personnage touchant.... Quant à Liam, c'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié également, j'aime m'identifier aux personnages par le biais d'activités en commun, c'est ce qui s'est passé ici car Liam fait de la natation :)

L'auteur choisit de narrer à la 3eme personne, mais le contenu ne perd pas en émotion ! Le style est très efficace, concis, avec une précision chirurgicale ( ce qui est plutôt bien réussi au regard de l'histoire :) ). Il se lit bien et avec plaisir, et contribue à l'atmosphère un peu sombre ( je la définirais comme grise ) du roman.

Une très bonne lecture avec ce roman à l'atmosphère grise ( oui, je caractérise l'ambiance par une couleur... je suis bizarre ). Tout y est et j'ai hâte de découvrir la suite !

Photo

Like me

Like me : Chaque clic compte par FeibelTitre : Like me
Auteur : Thomas Feibel
Traducteur : Laurence Bouvard
Editeur : Bayard
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 188
Résumé :
Fais-toi des amis, gagne des points et deviens la star d'ON SHOW !
Jana, Caro et Eddie s'inscrivent à un concours organisé par le réseau social ON. Le vainqueur deviendra le présentateur d'une émission de webtélé. Pour l'emporter, il faut réunir le plus de points en postant des vidéos et des photos. Les trois collégiens s'allient pour augmenter leurs chances. Mais, bientôt, Caro est prise de doutes : Jana va trop loin, elle semble prête à tout pour gagner. Malgré tout, elle-même ne parvient pas à s'arrêter. La quête des like devient un besoin irrépressible...

Le résumé de ce nouvel arrivé au CDI me semblait assez tentant, ce qui m'a poussée à le prendre...

On découvre trois personnages principaux, Caro, Eddie et Jana. Et, sans surprise, Caro et Eddie sont des adolescents normaux, banals, assez attachants... Mais je les ai trouvé terriblement influençables et sans deux sous de jugeote, ce qui finalement m'a empêché de m'attacher à eux ! Car si je les appréciais au début, au fur et à mesure de ma lecture je m'en détachais un peu plus et éprouvais de plus en plus de distance vis à vis d'eux... Et puis, il y a Jana, le personnage antipathique par excellence, le gros cliché de l'histoire ! Une fille vulgaire, qui ne recule devant rien pour être célèbre, complètement accro aux réseaux sociaux, prétentieuse, nulle en cours, rebelle, méchante... Le personnage est vraiment pour moi, peu creusé, à peine ébauché, et placé dans l'histoire pour seul bt d'être le mauvais démon, qui pousse les deux gentils à commettre des actes répréhensibles tout en leur faisant des crasses... Et même si, à la fin, elle gagne un petit chouïa de profondeur ( vraiment petit, le chouïa ), cela reste un personnage complètement fade. Décevant.

Le contexte paraît quant à lui peu vraisemblable. Certes, l'intrigue ne se passe pas en France mais en Allemagne, et certes, je ne suis pas spécialiste des lois de ce pays, mais pour devenir présentateur d'une émission lorsqu'on est mineur, ne devrait-on pas avoir une autorisation parentale ? ( ou alors, on pourrait très bien ne pas pouvoir... ). Du coup, ça rend le tout peu crédible : l'histoire semble avoir été montée uniquement pour écrire une critique virulente des réseaux sociaux. Et si l'intention reste louable, cela ne rend pas la lecture plus plaisante. Au contraire : on a l'impression d'être dans un livre sans profondeur ( ce qui rejoint ce que je disais sur les personnages ), où les clichés sont présents à tous les chapitres, finalement peu plaisant à lire. On ne s'immerge pas du tout dans l'histoire, on ne s'identifie nullement aux personnages...

Seule point positif : le style de l'auteur est plutôt bien écrit, il facilite la lecture car il est très fluide et rapide à lire. Le ton, cependant, est parfois un peu paternaliste : on a l'impression d'être face à un parent qui nous gronde gentiment en pointant les défauts des personnages et donc ( bah oui, c'est bien connu, tous les ados sont pareils... ... ) les nôtres. Et ça, franchement, ça n'est pas agréable du tout, et même franchement rébarbatif.

Une lecture assez décevante avec ce petit roman cliché, peu réaliste finalement, dont le seul atout est la rapidité de lecture... Même si il est certainement écrit dans une intention louable, ce n'est sûrement pas une lecture agréable.

mercredi 27 avril 2016

La guerre des mondes

Résultat de recherche d'images pour "la guerre des mondes folio"Titre : La guerre des mondes
Auteur : H.G Wells
Traducteur : Henry D. Davray
Editeur : Folio
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 311
Résumé :
La guerre des mondes est un récit passionnant qui relate l'invasion de la Terre par des Martiens. C'est un témoin extérieur qui nous montre le désarroi et la lutte désespérée des hommes face à un cataclysme directement sorti de l'enfer. Si les Martiens sont d'abord présentés comme des êtres faibles (la gravité terrestre, trois fois plus forte que celle de Mars, les empêche effectivement de se mouvoir rapidement), ils ne vont pas tarder à dévoiler leur puissance, qui n'aura d'égale que leur cruauté.

J'avais envie de découvrir cet auteur, fondateur de la science-fiction, et du coup, quand j'ai trouvé ce livre à la médiathèque, j'ai sauté sur l'occasion ! Ca a été ma 45eme lecture pour le 4eme Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.

Le style de l'auteur est de prime abord un peu ardu à lire, mais très vite on s'y habitue et on rentre mieux dans l'histoire. Il est très riche côté vocabulaire et très beau, très abouti.

L'intrigue est très prenante. On se demande ce que vont faire les martiens. Il y a beaucoup de suspens et les sentiments du narrateur sont bien communiqués. L'action est riche en rebondissements, on ne s'ennuie pas un seul instant !
Les rebondissements, d'ailleurs, sont bien dosés, de sorte que le rythme n'est ni trop rapide ni trop lent... L'idée des martiens est originale ( enfin, pour l'époque... c'était le premier ! ) et très développée. L'auteur y intègre des données scientifiques... bon, erronées pour la plupart sur la planète Mars... Mais c'est pas si grave !

Les personnages sont cependant peu creusés je trouve. Ils sont un peu effacés au profit de l'intrigue, ce qui est plutôt dommage. Le narrateur, notamment, est un peu vide de substance... on sait tellement peu de choses sur lui qu'il est impossible de s'identifier.
J'ai trouvé donc un peu dommage que tout ça soit peu creusé comparaît à l'intrigue et l'univers...

Une bonne lecture avec ce classique de la science-fiction. J'ai simplement trouvé dommage du peu de substance qu'ont les personnages comparé à l'intrigue.

Photo

dimanche 24 avril 2016

Violette

Résultat de recherche d'images pour "violette jacqueline wilson"Titre : Violette
Auteur : Jacqueline Wilson
Traducteur : Pascale Jusforges
Editeur : Albin Michel
Collection Wiz
Nombre de pages : 233
Résumé :
Violette vit dans l'ombre de son grand frère Will,
un garçon à la personnalité ensorcelante, tour à tour adorable et cruel. Pour ne pas trop souffrir, Violette la solitaire a un allié : son auteur préféré, Casper Dream, dont elle admire les petits personnages féeriques. Arrive heureusement l'excentrique Jasmine qui va tout bouleverser dans la vie de Violette. Rien ne sera plus jamais pareil...

Quand j'étais plus jeune, j'ai eu de véritables coups de coeur en lisant pas mal de livres de Jacqueline Wilson : j'ai dû en dévorer sept. Et j'ai eu envie de redécouvrir cette auteur, qui, bien qu'elle écrive pour des préadolescents plus que pour des adolescents, m'a toujours fascinée. Je me suis donc donné pour objectif de relire tous les livres que j'ai déjà lu d'elle, plus d'autres non lus. C'est le cas de celui-ci.

On découvre le personnage de Violette, 13 ans, une jeune fille plutôt sympathique passionnée par les livres d'illustrations féeriques de Casper Dream. C'est un personnage très sensible, très touchant, un peu naïve parfois, mais toujours attachante. J'ai également beaucoup aimé Jasmine, c'est un personnage aussi sympathique et attachant.
Will m'a inspiré des sentiments plus flous, car étant en même temps odieux avec sa soeur par moments, et sympathique à d'autres, il est plutôt difficile à cerner... Mais justement, ça le rend plus réaliste !
J'ai beaucoup aimé aussi Casper Dream, c'est vraiment un personnage emblématique et porteur de messages forts...

L'intrigue est sympathique à suivre et à lire, mais elle n'est pas non plus hyper prenante. Je ne me suis pas non plus ennuyée, mais je n'ai pas été complètement captée dans l'histoire comme j'ai pu l'être dans d'autres livres de Jacqueline Wilson. Mais je pense qu'une partie est due au fait qu'ayant grandi, et étant maintenant plus âgée que les personnages, une certaine distance s'est installée, et je n'ai pas pu m'identifier comme j'ai pu le faire quand j'étais plus jeune...
J'ai trouvé également que l'intrigue restait un peu plate... un peu lisse... sans vrais rebondissements. Dommage.

J'ai retrouvé avec plaisir le style de Jacqueline Wilson. Il est facile à lire, très agréable, tout en restant assez riche. Je l'adorais plus jeune, je l'aime toujours aussi. Il facilite l'intégration dans le récit et nous laisse vraiment voir l'intérieur de la psychologie des personnages.

Une bonne lecture avec ce livre... Mais j'aurais attendu mieux de la part de cette auteur que j'adorais. Peut-être suis-je à présent trop vieille....

samedi 23 avril 2016

Gagner la Guerre

Résultat de recherche d'images pour "gagner la guerre résumé"Titre : Gagner la Guerre
Auteur : Jean-Philippe Jaworski
Traducteur : /
Editeur : Folio
Collection SF
Nombre de pages : 979
Résumé :
Gagner une guerre, c’est bien joli, mais quand il faut partager le butin entre les vainqueurs, et quand ces triomphateurs sont des nobles pourris d’orgueil et d’ambition, le coup de grâce infligé à l’ennemi n’est qu’un amuse-gueule. C’est la curée qui commence. On en vient à regretter les bonnes vieilles batailles rangées et les tueries codifiées selon l’art militaire.
Désormais, pour rafler le pactole, c’est au sein de la famille qu’on sort les couteaux. Et il se trouve que les couteaux, justement, c’est plutôt mon rayon…

J'avais vraiment envie de découvrir un peu plus Jean-Philippe Jaworski ( autrement qu'en cours, je m'entends ), et quoi de mieux pour cela de m'attaquer à son GROS pavé, Gagner La Guerre, presque mille pages au compteur ? Cette lecture sera ma 44eme lecture pour le 4eme Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.

On retrouve donc comme héros Don Benvenuto, personnage d'une des nouvelles de Janua Vera. Et don Benvenuto, c'est un truand, un assassin qui pourrait, qui devrait, être détestable. Il est sans scrupule, il considère les femmes, et notamment comme les prostituées, comme des objets ou des incapables, ce qui fait que quand il rencontre des femmes avec une forte personnalité, il est un peu déstabilisé... Bref. Tout ça pour dire que c'est une ordure. Et pourtant...
Et pourtant... C'est peut-être parce que le début lui fait tout de suite traverser des épreuves qui le brisent quasiment. Mais en tout cas, toujours est-il que je n'ai pas PU m'empêcher de m'y attacher. De l'aimer.
Et voilà comment on se retrouve à avoir de l'empathie pour un sa****... Et ça, c'est très fort...

Du coup, je m'attendais à un bon vieux roman de cape et d'épée, avec pas mal d'intrigues politiques et d'hémoglobine. Mais je ne m'attendais pas à être investie autant émotivement. L'intrigue est hyper prenante, et je ne me suis pas ennuyée une seconde sur les 979 pages. C'est-à-dire qu'il n'y avait pas une phrase d'inutile. Pas-une-phrase.
Bref. Intrigue vraiment prenante... Des rebondissements à gogo et vraiment bien gérés, bien disposés, de l'action... Mais pour moi, avant d'entamer ma lecture, il n'y aurait pas d'émotion autre que la peur, la surprise, ou le rire peut-être... Et c'est comme ça que, dans mon innocente ignorance, je me suis retrouvée à pleurer comme une madeleine plus de trois fois.
...
Oui.

Et évidemment, j'ai retrouvé avec plaisir le style raffiné de l'auteur, un style vraiment travaillé, recherché. Et il y a vraiment un clivage avec ce langage et l'argot qu'emploie le personnage, Don Benvenuto. Clivage des plus sympathiques. On voit vraiment que l'auteur maîtrise toutes les subtilités de la langue française. C'est magnifique. J'ai lu peu ( aucun ? ) d'auteurs avec un style aussi recherché.

Un vrai coup de coeur ! Je ne m'attendais clairement pas à cela... Par contre, je le recommande aux plus âgés...

Photo

vendredi 15 avril 2016

Maintenant qu'il est trop tard

Titre : Maintenant qu'il est trop tard
Auteur : Jessica Warman
Traducteur : Noémie Saint Gal
Editeur : Pocket Jeunesse
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 279
Résumé :
Enfants, Samantha et son ami Remy, ont assisté impuissants à l'enlèvement de la petite soeur de Sam. 10 ans après, Sam et sa famille retournent sur les lieux du drame, dans l'espoir de trouver des réponses.

Ce roman a été pris sur un coup de tête total à la médiathèque :) Comme j'avais beaucoup entendu parler de cette auteur, j'avais envie de la découvrir et j'avais envie de tester la lecture sans résumé au préalable... J'ai lu ce livre en LC avec Tess du blog Les lectures de Tess :) je vous mettrai le lien vers son article à la fin !

Ce roman inclue une narration à différentes époques... Et, ça m'arrive sur peu de livres, mais j'ai été souvent paumée... Peut-être à cause des dates ( 1986, 1996... et j'en passe et des meilleures ), parce que je n'arrivais pas à relier la date, la période de la vie de Samantha, les événements liés... Donc tout ça m'a un peu embrouillée et je ne suis pas rentrée vraiment dans l'histoire. De plus, il y avait certains moments parfois un peu ennuyants, le rythme est très lent...
Et surtout mon grand problème, c'est que, alors que ce livre suggère quand même une bonne dose d'émotions, c'était totalement absent, je n'ai rien ressenti alors que normalement... bah, j'aurais dû ( surtout une sensible comme moi ah ah ah) .  Du coup, ça ne m'a pas aidé à rentrer dans l'histoire...
Par contre, la fin était plutôt inattendue pour moi, il y a eu un effet de surprise, je ne m'y attendais pas du tout ! D'ailleurs, je l'ai bien aimée : ce n'était pas une fin très triste, ni une happy end... Et ça collait bien avec le ton du roman.

Les personnages sont très humains, mais peu sont réellement sympathiques. Certains sont même franchement odieux ( comme Heather, la petite amie de Rémi, Abby ou même Gretchen ). Cependant, j'ai beaucoup aimé Samantha, qui est très attachante. J'ai aussi beaucoup aimé Rémi et Noah, qui sont eux aussi sympathiques. L'aspect psychologique est cependant très développé sur tous les personnages, ce que j'ai trouvé plutôt bien.
Par contre, il y avait un autre aspect confusion pour moi à cause de tous les noms ( ça ne m'arrive pas souvent, mais là, je ne sais pas... )

Le style de l'auteur n'est pas exceptionnel, pas remarquable... Il ne transmet pas d'émotions, ce qui pour moi est un gros ratage vu le sujet du roman... Bref, c'est très dommage !

Une lecture mitigée pour moi, entre l'action plutôt ennuyante et l'absence d'émotion, les personnages sont certes creusés mais peu sont sympathiques, quand au style il n'est pas exceptionnel... Seule la fin m'a réellement plu dans ma lecture !

Je vous mets le lien vers l'article de Tess ici

jeudi 14 avril 2016

Le Tourneur de Page, tome 1 : Passage en Outre-Monde

Résultat de recherche d'images pour "le tourneur de page tome 1"Titre : Passage en Outre-Monde
Tome 1 de la trilogie Le Tourneur de Page
Auteur : Muriel Zürcher
Traducteur : /
Editeur : Editions Eveil & Découvertes
Collection Vendredi Soir
Nombre de pages : 396
Résumé :
Sous la Bulhavre, nous construisons un monde meilleur.
Règle n°1 :
"Le Tourneur de Page veille au bonheur de chacun."
Règle n°2 :
"Sous le Bulhavre, la vie est obligatoirement heureuse."

Extrait des 10000 règles du Manuel de vie sous la Bulhavre.

Ce livre me tentait bien avec son petit résumé plutôt alléchant. Il constitue ma 43eme lecture pour le 4eme Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.

La société dystopique de la Bulhavre n'est pas exceptionnellement originale, elle reprend beaucoup des principaux codes de la dystopie : société régie par des règles strictes,  nombreuses atteintes aux libertés, bonheur sensé être garanti mais en réalité pour certains il ne l'est pas, manipulations, contrôle et société totalitaire...  Bref, rien de très nouveau. Cependant, ce monde est bien étoffé, développé tout au long du roman, et il reste de nombreuses parts de mystères, notamment sur l'Outre-Monde.

Malheureusement, l'intrigue n'est pas très prenante... Peut-être est-ce parce que, ce livre suivant scrupuleusement les codes types de la dystopie, il est aisé de prédire, sans se tromper, ce qui va se passer. Du coup, on s'ennuie, certains passages étant vraiment rébarbatifs, d'autres sont niais, franchement niais, comme si l'auteur avait voulu provoquer des émotions fortes et puissantes en insistant lourdement sur la catastrophe et l'exemplarité des bons protagonistes, mais s'était plantée. Du coup, cela rend la lecture encore plus rébarbative ! Bref, je ne suis pas du tout entrée dedans...

Néanmoins, le style de l'auteur reste assez rapide à lire, fluide. La lecture est facile, sans prise de têtes, ce qui est un atout pour contrebalancer les premières impressions négatives.

Les personnages sont franchement peu attachants. En fait, la plupart sont très niais et nunuches... En fait, pour être franche, je n'ai pas aimé les gentils, tous sans exception, de Taham, à Alkan, en passant par Artelune ou Liriana. Sérieusement, le seul personnage avec lequel j'ai accroché, que j'avais envie de voir ( enfin de lire... enfin bref on se comprend ), c'était la grande méchante, Iriulnik. Elle est très complexe, très tordue, un peu exagérée c'est vrai mais ça allait encore.

Une lecture décevante avec ce roman, parce que l'univers est peu original, l'action prévisible, les personnages caricaturaux et niais. Seul la plume de l'auteur est agréable à lire et sauve un peu ce roman.

Photo