Dix-huitième roman de la saga des Rougon-Macquart
Auteur : Emile Zola
Traducteur : /
Editeur : Flammarion
Collection GF
Nombre de pages : 453
Résumé :
Le héros est Aristide Saccard, frère du ministre Eugène Rougon, qu'on avait déjà vu amasser une fortune colossale dans la Curée. Après une succession de mauvaises affaires, il doit repartir de zéro, mais son ambition est demeurée intacte...
Et oui, encore un Zola... Que voulez-vous, j'adore cet auteur, tout simplement. Aussi, j'avais emprunté celui-ci à la médiathèque, et, ayant vu qu'il reprenait le personnage de La Curée, mon dernier Zola en date, une sorte de suite directe de l'autre. Du coup, il me paraissait évident que ce soit mon prochain Zola.
Comme à chaque fois, j'ai été totalement séduite par la plume de Zola. J'ai vraiment l'impression de me répéter à chaque fois, mais vraiment, je la trouve juste extraordinaire. Extrêmement riche, travaillée, ciselée. On a une impression de raffinement et d'authenticité. De plus, la technique est vraiment hallucinante ; les figures de style sont légion et sont vraiment bien employées. Je trouve la manière de personnifier des objets ou des lieux ( ici, la Bourse ; par exemple, dans La Bête Humaine, c'est la locomotive ) pour en faire des symboles est tout simplement admirable.
Encore une fois, j'ai retrouvé le monde de la Bourse. C'était passionnant de suivre la naissance du capitalisme, fascinant de se dire que c'est toujours la même chose, en substance, avec pour seule différence l'absence d'Internet et des technologies. J'avoue, j'ai parfois eu un peu de mal à suivre les transactions décrites, n'étant pas franchement une experte en la matière, mais en même temps il n'était pas compliqué de deviner que c'était plutôt illégal...
Encore une fois, j'ai appris beaucoup de choses grâce à ce roman, et pas seulement en terme de données historiques, et, franchement, c'est un gros atout.
L'intrigue est passionnante, très addictive. Encore une fois, j'ai été totalement emportée, prise dans l'histoire. Ca ne s'arrête pas une seconde, tout est soigneusement construit pour tenir le lecteur en haleine... jusqu'à la fin, impossible de s'en détacher. Mais surtout, la vraie force de cette histoire, des autres histoires de Zola, c'est qu'elles suscitent des questions. Des questions profondes, vraies, sur qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici. Peu de livres ne me font autant réfléchir, avec autant de profondeur, et c'est aussi pour cela que j'adore Zola.
Les personnages sont une fois de plus extrêmement intéressants à voir. Ils sont très finement décrits, très diversifiés ; ils représentent bien, plus que l'ensemble de la société, l'ensemble de l'humanité. C'est un véritable tour de force, de la part de Zola, de saisir de cette manière l'essence même de la nature humaine, dans toute sa diversité, toutes ses nuances, et de la distiller page par page. C'est une des choses qui me rend tellement admirative de Zola. Chacun des personnages est un miroir d'une fraction de nous-mêmes, un miroir de l'humanité, et je trouve ça réellement génial.
Encore un coup de coeur ( mais vous vous en doutiez ) pour ce nouveau Zola, mon neuvième Zola et mon huitième de la saga des Rougon-Macquart. Tout y est. Tout y reste.
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