Le Rouge et le Noir

Titre : Le Rouge et le Noir
Auteur : Stendhal ( pseudonyme d'Henri Beyle )
Traducteur : /
Editeur : Presses de la Renaissance
Collection Club Géant
Nombre de pages : 477
Résumé :
Fils de charpentier, Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de province. 
En secret, il nourrit une fascination pour Bonaparte et ses mémoires compilés dans Mémorial de Saint-Hélène de Las Cases. 
Il rêve d’une ascension similaire à celle de l’empereur.

Cela faisait un petit moment que ce classique traînait dans ma PAL... et j'avais envie de le lire. De plus, je l'ai en vieux livre, avec couverture en cuir rouge reliée avec des dorures... Bref, une édition sublime, qui sent le vieux papier... Et je n'arrive pas à trouver l'image exacte sur Internet, donc à défaut je vous mets une édition ressemblante.

Ma mère me l'avait chaudement recommandé en disant qu'il était aussi passionnant que L'Assommoir, de Zola. Malheureusement... Je ne suis pas de cet avis. L'histoire alternait moments plutôt intéressants ( sans être vraiment passionnants ) avec longues pages d'ennui profond, pour moi en tout cas ( loin de moi l'idée de dévaloriser un auteur tel que Stendhal ). J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et j'ai baillé pendant quasiment toute ma lecture... De plus, je ne vois pas d'où sort le titre. Dans mon manuel de français, on nous le vendait comme " parce que Julien endossera tour à tour l'habit noir du prêtre et l'habit rouge du soldat ". D'accord, Julien devient bel et bien prêtre. Mais soldat ? A part dans ses rêves, je ne vois pas.
Cependant, l'ennui que j'ai ressenti ne provient pas des longues descriptions réalistes ( j'aime bien ça ), mais de l'action pour moi peu intéressante.

Mais cela provient aussi du fait que, presque immédiatement, j'ai peu apprécié le personnage. Certes, Julien aime lire. C'est la seule chose qui peut me paraître sympathique, qui pouvait me permettre de m'identifier. Il est définitivement trop ambitieux, arrogant, indécis, il ne sait jamais ce qu'il veut, il se sert des femmes et les voit parfois comme des objets, n'hésite pas à les blesser pour servir ses propres intérêts... En un mot, dé-tes-table.
Les autres personnages ne m'ont pas plus inspirée : notamment les deux principaux personnages féminins, qui sont bien trop naïves et totalement à la merci de Julien ( enfin, peut-être pas Mathilde, pas dès le départ en tout cas ).

J'ai cependant apprécié la plume de l'auteur qui, bien que parfois pas tellement agréable à lire, elle colle bien au rythme lent du récit, traduit bien les émotions des personnages, et emploie un vocabulaire recherché. Certes, elle ne facilite pas l'intégration déjà malaisée dans l'histoire, mais elle est très raffinée.

Une lecture plutôt décevante pour moi avec ce Stendhal : la plume de l'auteur était certes très belle, elle n'était pas spécialement agréable à lire, l'intrigue m'a parue ennuyeuse et le personnage principal détestable. Bref, pour moi, c'est dommage.