Le silence de la mer

Titre : Le silence de la mer
Auteur : Vercors ( pseudonyme de résistant. Vrai nom : Jean Bruller )
Traducteur : /
Editeur : Le Livre de Poche
Pas de collection particulière
Résumé :
Poussant la sobriété aussi loin que possible, Vercors met en scène la résistance passive et muette qu'un homme et sa nièce opposent à l'envahisseur, représenté ici sous les traits d'un officier allemand ayant réquisitionné une chambre chez eux.


Cela fait assez longtemps que ce livre traîne dans ma PAL, alors je me suis dit qu'il était peut-être temps de l'en extraire...

Il s'agit d'une nouvelle, donc ma chronique sera relativement courte. Une sorte de mini-chronique, en quelque sorte.

Dans ce récit, le narrateur et sa nièce ne sont pas nommés, contrairement à l'officier allemand qu'ils sont forcés de loger. Et il aurait été bien plus facile, pour ces personnages comme pour le lecteur, que cet officier soit un homme détestable, croyant vraiment aux idées nauséabondes d'Hitler, antisémite, raciste... Mais on découvre un homme cultivé, plutôt attachant, en quelque sorte lui aussi victime des infamies d'Hitler. Pendant tout le récit, on voudrait le détester pour ce qu'il représente, mais on n'y arrive pas...  C'est un personnage très ambiguë dans les sentiments qu'il inspire. Et à la fin, la seule image de lui qui nous reste est celle d'un homme qui a abandonné. Image qu'on ne peut pas détester.
Les deux autres personnages, le narrateur et sa nièce, sont plutôt attachants, tenaces, courageux.

C'est une nouvelle très émouvante, une belle leçon de vie qui nous enseigne beaucoup de choses. C'est également une fenêtre sur cette période de l'Occupation, période plutôt honteuse de l'histoire de France. L'auteur fait un plaidoyer magnifique sur la barbarie hitlérienne, et, plus en général, sur la barbarie des hommes, sur la vie, sur l'humanité...


Une très belle lecture avec cette petite nouvelle, certes courte mais poignante. Je l'ai beaucoup apprécié et elle m'a beaucoup touchée.