La fois où je suis devenu écrivain

Titre : La fois où je suis devenu écrivain
Auteur : Vincent Cuvellier
Traducteur : /
Editeur : Rouergue
Collection Doado
Nombre de pages : 76
Résumé :
« Je ne comprenais pas où j'allais, mais j'y allais. Je savais juste que je vivais un des moments les
plus importants de ma vie. Que ça y était, moi le nul, le redoublant, le presque dernier de la classe, le 30e sur 31, j'avais réussi quelque chose. » À la fin de la troisième, Vincent est viré du collège. Son adolescence, c'est des stages bidons, des petits boulots, le chômage… mais aussi les filles et la rage de s'en sortir. Il sait une chose : il adore écrire et rêve de devenir écrivain. Alors il écrit, sans se poser de questions. C'est comme ça qu'il publie son premier roman. À 16 ans. Vingt-cinq ans plus tard, il se souvient de ses débuts d'écrivain.
Un livre vrai qui claque fort !

Le titre m'a immédiatement attirée ; sans ça, je ne l'aurais jamais remarqué. Ensuite, la lecture du résumé n'a fait que me conforter dans mon envie de le lire... Vendredi, avant de partir en vacances, je l'ai donc aussi dévoré.

Je me suis vite rendu compte que ce livre était en réalité une autobiographie, ce qui ajoute d'autant plus d'authenticité et de force au récit. L'auteur revient avec humour, dérision, sur ses débuts d'écrivain... le tout donne un petit livre qui a du dynamisme, de la couleur, de la vitalité. J'ai adoré ce récit vraiment pétillant, et dynamique. Les 70 pages et quelques filent à une vitesse folle, et ce petit livre offre une parenthèse salutaire. L'auteur n'hésite pas à briser quelques tabous au passage, à s'élever contre quelques stéréotypes qui enchaînent et retiennent pas mal de monde. L'intrigue est assez linéaire, sans trop de surprise, mais elle fait l'effet d'une bulle d'oxygène. L'auteur entraîne son lecteur dans son passé, le suspend à ses mots : le dépaysement est garanti !

Le style de l'auteur est très agréable : très oral, très direct, il change beaucoup de ce que je lis d'habitude. Certes, ce n'est pas vraiment ce que j'apprécie le plus, mais je dois reconnaître qu'il s'adapte parfaitement au récit et renforce cet effet de dynamisme, de vitalité. De plus, le côté très direct donne vraiment l'impression ( c'est plus qu'une impression, en fait ) que l'auteur s'adresse à son lecteur, ce qui le fait adhérer encore plus à l'intrigue : on se sent concerné, donc on est plus captivé par cette histoire. Le côté coup de poing est vraiment ce que je retiens le plus, cela confère une vraie originalité et une pugnacité certaine.

Le personnage principal ( c'est difficile à dire, en fait, étant donné que c'est l'auteur lui-même ) est un jeune garçon de 16 ans en colère contre la société qui le met au ban, un jeune homme révolté, mais aussi déterminé. Cette personnalité forte m'a beaucoup plu ; Vincent est très attachant, et j'ai espéré avec lui, prié avec lui. J'ai adoré le suivre ; l'auteur arrive à se peindre lui-même avec honnêteté, sincérité, sans surjouer non plus. Et il analyse les personnes qu'il rencontre avec beaucoup de justesse, peut-être aussi avec le recul des vingt-cinq années. En tout cas, le tout est très réaliste et intéressant.

Une lecture coup de poing qui donne envie de se remettre à écrire ( dans mon cas, en tout cas ) et de se battre contre les préjugés. Le ton est dynamique, le style direct et assez oral : ce petit roman peut plaire à tout le monde !

5/5