vendredi 3 mars 2017

Les Contemplations

Résultat de recherche d'images pour "les contemplations folio"Titre : Les Contemplations
Auteur : Victor Hugo
Traducteur : /
Editeur : Folio
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 415


Encore un recueil de poésie ; cette fois, nettement plus long que les précédents... Mais je ne pouvais pas partir au Concours Général ( qui a lieu lundi... oui, je l'apprends totalement à la dernière minute ! ) sans avoir lu au moins ça.

Malgré la longueur, je ne me suis jamais lassée des poèmes de Hugo. Certes, ils étaient parfois un peu répétitifs, ils abordaient souvent les mêmes thèmes, et pourtant chacun avait son originalité, sa distinction. Ce recueil fut long à lire, mais globalement je ne me suis pas ennuyée, ce qui relève du miracle talent de l'auteur je pense.

L'écriture de Hugo est magnifique, puissante et pleine d'émotions. J'aimais beaucoup le romancier ( j'avais adoré Les Misérables, et eut un coup de coeur pour Notre-Dame de Paris ), j'ai découvert et adoré le poète. Les mots touchent juste. Les thèmes abordés sont traités avec justesse, certains poèmes font réfléchir, d'autres nous font voir la vie d'une autre manière...

J'ai également adoré le fait de voir le poète évoluer en même temps que notre lecture, le voir vieillir, vivre vingt-cinq ans. Ce fut très instructif et passionnant. Un atout de plus pour ce magnifique recueil.

Et enfin, je ne pouvais par finir cette chronique sans en parler.
Avant cette lecture, je pensais que je pouvais m'émouvoir d'un roman ou à la rigueur, d'une pièce de théâtre.
Je ne pensais pas que, à la lecture de poèmes, je puisse ressentir autant d'émotions.
Et pourtant, si.
Au livre IV, surtout.
Parce que c'est tellement beau et touchant et surtout déchirant. Parce qu'on lit les mots d'un homme dévasté, déchiré par la tristesse, abattu, détruit, cet homme qu'on avait déjà suivi sur près de 200 pages. Parce que les mots sont le seul exutoire, contre le deuil. Parce que les poèmes composés sur Léopoldine sont bouleversants, tout simplement.
Alors oui, j'ai pleuré toutes les larmes de mon coeur devant ces poèmes magnifiques, ces poèmes qui m'ont émue, au plus profond de mon âme.
Je vous mets un de mes préférés:

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

Ce n'est peut-être pas celui qui exprime le plus la douleur, mais c'est quand même un des plus beaux.
Je n'ai pas pour habitude de noter les recueils de poèmes, mais pour celui-ci, je vais faire une exception :

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