Auteur : Milan Kundera
Traducteur : /
Editeur : /
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 211 ( format pdf )
Résumé :
"Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : Il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : "Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli."
J'avais vu le nom de l'auteur apparaître à plusieurs reprises alors que je faisais des recherches sur le concours général, et je me suis donc dit que le lire pourrait m'être utile. Je me suis donc lancée dans cette lecture, qui se révéla être déroutante mais intense.
C'est une histoire au style narratif très déroutant : l'auteur, à partir de 4 personnages principaux ( dont deux plus que les autres ) multiplient les retours en arrière, en avant, tout au long de sept parties. L'histoire, qui est une histoire d'amour, pourrait paraître ennuyante, mais l'auteur, en rompant la chronologie et surtout en y développant des idées philosophiques, en s'interrogeant sur le sens de sa vie, rend cela palpitant. Impossible de décrocher, j'étais complètement happée. Ce livre était puissant et très intense, déroutant aussi parce que ce n'est pas du tout ce que j'ai l'habitude de lire, mais en même temps, ça m'a fait du bien.
Vraiment, ce livre est très puissant et intense ( oui je me répète ), c'est un de ces livres qui vous prennent aux tripes, et c'est pour cela que c'est un coup de coeur pour moi.
Le style de l'auteur est très riche, délicat et ciselé, il vous prend à la gorge, renforce les émotions que l'on éprouve. Franchement, une grande partie de la magie de ce livre vient aussi de ce point-là. Complètement charmée, je me suis laissée mener à la baguette et je ne le regrette pas une seconde. Le regard de l'auteur dissèque les profondeurs de l'âme humaine, de l'amour et de la vie, dans un livre grandiose et intense ( comptez le nombre de fois où j'utilise intense dans cette chronique. Ca fait beaucoup n'est-ce pas ? C'est parce que ça décrit parfaitement le livre. Et encore, vous n'avez rien vu. Parce que ma prochaine lecture à chroniquer est encore plus intense, encore plus forte ).
Côté personnages, ils sont saisissants d'humanité, de réalisme. Grâce à la technique narrative, on finit par les connaître, connaître les tréfonds de leur âme. Ce degré d'intimité avec les personnages m'a beaucoup plu, bien que les personnages en eux-mêmes ne m'aient pas paru extraordinairement attachants. Tereza m'a parfois agacée, de même que Tomas et Sabina. Seul Franz ne m'a jamais déçue. Cependant, le but dans ce livre, ce n'était pas que les personnages soient attachants, c'est qu'ils soient humains. Et c'est une totale réussite.
Une lecture intense, riche, prenante. Ce livre vous happe et ne vous lâche qu'une fois fini. Profond, puissant, il questionne l'humanité et montre toute la richesse de nos vies.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire