Titre : La peste
Auteur : Albert Camus
Traducteur : /
Editeur : Gallimard
Edition : Folio
Nombre de pages : 279
Résumé :
- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ?
- J'attends le résultat des analyses.
- Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : " C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident." Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est...
- Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.
Ce livre attendait dans ma PAL depuis pas mal de temps, et je l'en ai enfin extrait ! C'est la première fois que je lis un livre de Camus, et donc j'étais assez impatiente de le découvrir...
Le style de l'auteur est simple, sans fioritures, factuel, et pourtant il dégage plein d'émotions, il nous submerge dans l'histoire comme si nous étions. J'ai vraiment adoré ce style sobre qui convenait parfaitement au ton du roman, tout en simplicité mais en provoquant tout de même des émotions.
L'histoire est vraiment palpitante. Je ne pouvais pas lâcher le livre, j'étais comme suspendue... et, si, très vite, j'ai eu des soupçons qui se sont avérés justifiés sur l'identité du narrateur, ça n'a en rien gâché le plaisir de ma lecture, surtout que, par contre, il y avait toujours du suspens sur qui allait mourir, qui allait survivre...
La fin m'a vraiment parue déchirante, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer, c'était trop triste... elle correspondait au maximum de la tension, elle était vraiment bouleversante et magnifique...
Très vite, on se rend compte que ce que le livre raconte, ça n'est pas simplement une histoire de ville frappée par la peste. L'auteur suscite plein de questions qui font réfléchir, suscitent des interrogations. L'histoire est beaucoup plus profonde qu'elle n'en a l'air de prime abord, il y a tout un océan de questions sur la nature humaine et des sujets annexes tels que l'amour ou la religion caché sous le vernis de la peste...
Les personnages sont tous très humains, très complexes. Chacun a ses zones d'ombre et de lumière, ses propres questions, ses propres peurs, ses habitudes, ses manies. Personne n'est bon ou mauvais, tous les hommes sont gris sous la lumière crûe de la peste. Mais certains ont su me toucher plus que d'autres et c'est notamment le cas du juge Othon, Tarrou ou le docteur Rieux, qui ont leurs défauts ( plus ou moins apparents ) mais qui souffrent tous et qui ont cette fêlure dans leur coeur, qui l'attrape à un moment ou à un autre, et qui doivent se reconstruire autour.
La Peste, ça a été un coup de coeur. La Peste, c'était un questionnement, un point d'interrogation adressés au lecteur. Et si parfois c'était dûr, si parfois rien ne nous était épargné, ça en valait la peine.
La Peste, c'est un livre à lire.
Pour le moment j'ai lu deux romans de l'auteur dont celui-ci et que j'ai beaucoup aimé. Par contre, je n'ai aucun souvenir de la fin ^^
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