Snowblind

Titre : Snowblind
Auteur : Christopher Golden
Traducteur : Benoît Domis
Editeur : Bragelonne
Collection L'Ombre
Nombre de pages : 353
Résumé :
Au cours d'une terrible nuit d'hiver, la petite ville de Coventry fut frappée de plein fouet par une tempête de neige. D'une rare violence, celle-ci emporta avec elle plus d'une dizaine de victimes, à jamais perdues dans l'immensité blanche. Des familles entières furent brisées en une seule nuit, et l'existence des habitants de la petite ville en fut changée à jamais. 
Douze ans plus tard, la vie a repris son cours à Coventry, même si subsiste chez les survivants une angoisse aussi sombre qu'irrationnelle à l'approche de l'hiver. C'est alors qu'une nouvelle tempête s'annonce, plus terrifiante encore que la précédente... car cette fois, les disparus de cette fameuse nuit maudite sont de retour.

Je n'ai jamais vraiment lu de livres d'horreur ( pas plus que je n'ai vu de films d'horreur ) et je me suis dit qu'il serait peut-être temps de s'ouvrir à ce genre que je connais très mal. Ainsi, lors de ma dernière virée à la médiathèque, qui remonte à il y a moins d'une semaine, alors que j'inspectais le rayon adulte, je suis tombée sur celui-ci et le résumé ne m'a pas fait hésiter longtemps. ( en plus, on est en hiver. Et à défaut de m'avoir gelé le coeur et les os, comme dit Stephen King sur la couverture, j'aurais eu les orteils gelés pendant ma lecture, vu qu'il fait plutôt froid dans ma chambre ).

Les débuts de ce roman sont très intéressants. La mise en route pique tout de suite l'intérêt, à défaut de faire peur. Une fois cette " introduction " prenant place pendant la première tempête, on se retrouve projeté 12 ans plus tard. Et là, je me suis dit : c'est bon, on a les bases, on a les personnages, on peut y aller. Sauf que l'histoire tarde à réellement commencer. Au début, ça allait, je ne m'ennuyais pas encore car j'étais trop occupée à découvrir plus les personnages, les liens qui les unissent... Et puis, ensuite, j'ai commencé à m'ennuyer. Mais à m'ennuyer ! Et l'intrigue, et l'horreur qui ne démarrait toujours pas... Ce ne fut que dans les 70 dernières pages que l'action démarra, avec un peu de suspens à chaque fois que les points de vue divers se coupaient. Mais en plus, ça ne faisait même pas peur ! En tout cas, je n'ai pas vraiment frissonné... ou alors, comme je le disais plutôt, c'était parce qu'il faisait un froid de canard dans ma chambre. Bref, je me suis ennuyée pendant plus d'une moitié de livre pour 70 pages d'action même pas flippante... Alors que le début était très prometteur !

Côté personnages, leur diversité et leur nombre m'a un peu fait craindre de les confondre entre eux... mais finalement, je n'ai pas eu de problème de ce côté-ci, un point que l'auteur a très bien réussi de mon point de vue. J'ai adoré découvrir la profondeur des liens qui unissent tous ces personnages très différents... mais, malheureusement, je n'en ai réellement apprécié qu'un... les autres m'ont laissée indifférente ( Doug que j'aurais pu apprécier s'il m'avait paru un peu moins... stupide ) ou m'ont franchement agacée ( comme Miri, Jake ou Ella ). Le grand gagnant est donc Joe Kreenan, le seul que j'ai vraiment pris plaisir à suivre. Il est complexe, attachant, touchant : les autres, non merci.

Le style de l'auteur ne m'a pas particulièrement marquée, bien qu'il fasse preuve d'une véritable richesse de vocabulaire, il a échoué à transmettre les émotions des personnages et particulièrement de la peur. Ce qui est, vous le reconnaîtrez, plutôt handicapant dans ce style d'histoire...

Une lecture mitigée : d'un côté, un début prometteur, un style riche stylistiquement parlant et un personnage coup de coeur ; de l'autre, une intrigue qui ennuie et qui ne fait finalement pas peur, un style qui ne transmet pas assez d'émotions et le reste des personnages principaux agaçants ou transparents. Pour une première lecture côté horreur, c'est un peu raté. 

3/5