Auteur : William Shakespeare
Traducteur : Jean-Michel Déprats
Editeur : Folio
Collection Théâtre
Nombre de pages : 316
Résumé : Hamlet
Mort à peine depuis deux mois, non, pas autant, pas deux,
Un si execellent roi, qui était à celui-ci
Ce qu'Hypérion est à un satyre, si tendre pour ma mère
Qu'il ne permettrait pas aux vents du ciel
De toucher trop rudement son visage. Ciel et terre,
Est-ce à moi de m'en souvenir ? Oh ! elle se pendait à lui
Comme si son appétit de lui croissait
De s'en repaître, et pourtant en un mois,
N'y pensons plus : fragilité, ton nom est femme.
Un petit mois, les souliers n'étaient pas même usés
Avec lesquels elle suivait le corps de mon pauvre père,
Comme Niobé, tout en larmes, elle, oui, elle -
Ô Dieu, une bête à qui manque la faculté de raison
Aurait pleuré plus longtemps ! - se mariait à mon oncle,
Le frère de mon père, mais qui ne ressemble pas plus à mon père
Que moi à Hercule...
(Acte I, scène 2).
Pour le coup, je n'ai pas été très, très sérieuse sur ce coup-là. J'avais en effet ce livre à lire pour une interro en avril, avec deux autres livres... et si j'ai lu les deux autres livres, celui-là est passé à la trappe ( je ne sais pas trop pourquoi ! ) surtout que partant en Italie à ce moment-là je savais que je n'aurais pas l'interro. J'ai néanmoins fini par le lire, parce qu'il figure sur ma liste pour le bac et que mon oral est... demain ! ( bon je vous précise que j'ai 4 chroniques de retard et donc je l'ai lu quand même en début de semaine... )
J'ai lu deux pièces de Shakespeare avant, Roméo et Juliette et Jules César. Si Roméo et Juliette ne m'ont pas laissé un souvenir impérissable, j'avais eu un véritable coup de coeur pour Jules César, lu pour la littérature et que je n'avais pas chroniqué sur le blog. Donc là, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'avais un peu peur... et effectivement, l'intrigue ne m'a pas réellement passionnée. Trop complexe, trop peu aisée à suivre... je ne me suis pas sentie réellement impliquée... Forcément, je me suis ennuyée, ce qui est très dommage !
Par contre, j'aime vraiment beaucoup la langue de Shakespeare. Ca, ça a toujours été : j'adore sa manière d'écrire, le fait qu'il rende ses dialogues si vivants, si réalistes, si dynamiques. C'est le gros point positif de cette lecture, je suis totalement fan de la langue de Shakespeare et c'est encore confirmé. Le mélange de sublimes phrases avec un vocabulaire plus gouailleur donne un effet plus vivant encore, et peu de dramaturges l'ont fait...
Les personnages sont profonds psychologiquement, très creusés, mais ils incarnent aussi des idéaux et des conflits qui sont toujours actuels. Ils paraissent ainsi magnifiques, grandioses, presque hyperboliques. C'est ce qui me plait beaucoup chez Shakespeare, en plus de la langue, et cela compense le manque d'intérêt que j'ai trouvé dans l'intrigue. Shakespeare est un maître dans l'art de créer des personnages humains et grandioses, et c'est vraiment génial.
Pour le moment, c'est une lecture assez mitigée car je me suis vraiment beaucoup ennuyée, mais la langue et les personnages sont géniaux ! Cependant, j'aurais l'occasion je pense de peut-être mieux apprécier ce classique car je vais l'étudier l'année prochaine en littérature anglais ( en VO !!!! ) et cela va sûrement m'amener à mieux l'aimer...
3/5
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