Auteur : Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière
Traducteur : /
Editeur ; Larousse
Collection Classiques Larousse
Nombre de pages : 119
Résumé :
"Il n'est pas bien honnête, et pour beaucoup de causes, qu'une femme étudie et sache tant de choses." Chrysale est au désespoir face à l'attitude des femmes de sa maison. Flattées par le pédant Trissotin, celles-ci se piquent de grammaire et de philosophie, délaissent le bon sens au profit des bons mots... Les femmes peuvent-elles se mêler de sciences et prétendre à l'érudition? La pédanterie est-elle ennemie du bonheur? En cette fin du XVIIe siècle, la polémique va bon train, et Molière choisit son camp: celui de la comédie.
Certes, j'étais jusque là en train de lire La Poétique d'Aristote. Problème : c'est sur mon portable, or je déteste lire sur mon portable. Et comme sinon je n'ai plus aucun livre de la médiathèque, je me suis donc mise à fouiller dans ma PAL, et notamment dans les livres que ma grand-mère m'a donné, des livres ayant appartenu à ma mère et à ma tante. Je suis tombée sur celui-ci, et, étant donné qu'on était à la veille du bac de français, je me suis dit que ça me mettrait dans l'ambiance et qu'en plus ça pourrait me détendre ( une comédie, c'est sensé être drôle, non ? ).
J'aime beaucoup la langue de Molière, notamment grâce à ses sublimes alexandrins qui font de ses pièces un plaisir à lire. Une fois de plus, je n'ai pas été déçue : la pièce, rédigée en vers, montre une véritable richesse en terme de langage... ce qui rend la pièce très plaisante à lire. C'est toujours un bonheur de goûter ainsi chacun de ses mots, choisis soigneusement et toujours disposés d'une manière précise, et d'ainsi se sentir plus proche de l'époque de Molière.
Cette pièce présente une intrigue typique de comédie, avec un mariage perturbé... mais elle offre aussi une vision fine de la société du XVIIeme siècle et notamment de la place changeante des femmes, qui cherchent à s'émanciper en se cultivant. Bien que celles prêchant l'accès de la femme au savoir soient souvent ridiculisées, le problème de société est réellement traité. Cela permet d'avoir un véritable aperçu des conflits qui agitent ce siècle, et d'apprendre plus sur les us et coutumes des uns et des autres.
De plus, l'intrigue de la pièce est vraiment plaisante, bien qu'elle ne soit pas des plus originales. Le lecteur/spectateur se demande vraiment ce qui va bien pouvoir se passer ensuite, et les péripéties s'enchaînent sur un rythme dynamique. Scènes plutôt tendues alternent avec des scènes proches de celles de la farce, pour garantir au lecteur/spectateur un rythme repoussant l'ennui.
Les personnages présentés sont plutôt stéréotypés pour mieux provoquer le rire, ce qui n'exclut pas une certaine profondeur et une certaine finesse. J'ai beaucoup aimé le duo Armande/Henriette, et notamment le personnage d'Armande, plutôt bien creusé. Pour le reste, ce sont des personnages drôles, sans être vraiment attachants.
Une lecture plaisante, idéale pour se détendre, écrite dans une langue de qualité et rendant compte des problèmes de société de l'époque ; ce n'est certainement pas la meilleure de Molière, mais elle reste très agréable.
4/5
J'ai lu cette pièce la semaine dernière et j'avais aussi beaucoup aimé :)
RépondreSupprimerOui j'ai vu sur ton blog :)
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