Les Hauts de Hurlevent

Titre : Les Hauts de Hurlevent
Auteur : Emily Brontë
Traducteur : Francis Delecbecque
Editeur : France Loisirs
Pas de collection particulière :
Nombre de pages : 496
Résumé :
Lorsque Mr Earnshaw ramène d’un voyage un enfant abandonné, Heathcliff, les réactions de ses enfants évoquent les orages qui s’abattent sur le domaine des Hauts du Hurlevent. Le fils Hindley n’accepte pas cet enfant sombre et lui fait vivre un enfer. La fille, Catherine, se lie très vite à lui, d’un amour insaisissable et fusionnel. Tous trois grandissent, dans cet amas de sentiments aussi forts qu’opposés. Heathcliff devient un homme sans scrupule, qui jure de se venger des deux hommes ayant empêché le déploiement de son amour: Hindley, le frère ennemi, et Edgar, le mari de Catherine. La destruction de ces deux familles et de leurs descendances constitue alors son seul objectif. Dans les paysages sauvages et immuables des landes du Yorkshire, les déchirements sont nombreux, et cohabitent dans une passion extrême et des tourments destructeurs...

Et honte à moi, je n'ai même pas lu ce livre en anglais ! Après tout ce qu'on a travailler dessus en littérature anglaise ! Après avoir lu des extraits ( en anglais bien sûr ) sur la lande dans le Yorkshire, cette même lande qu'ont arpentée les soeurs Brontë de leur vivant !
Je suis impardonnable.
Mais, bon, cette édition française était tellement belle que je n'ai pas pu m'empêcher de l'emprunter à la médiathèque...

L'intrigue est vraiment très prenante, j'ai été plongée dans le roman du début à la fin. C'est vraiment un ascenseur émotionnel, ce roman. On passe en très peu de temps par des sentiments divers et variés. Il y a, certes, peu de rebondissements, et peu de suspens, mais cela ne nous empêche pas de ressentir des sentiments divers et variés. Et plus souvent des sentiments tristes que joyeux... Mon Dieu, durant ma lecture, j'ai dû pleurer à six ou sept reprises...

Le style de l'auteur est un formidable vecteur d'émotions : sombre, implacable, efficace, il dresse des portraits sans pitié des personnages et peint une passion sans bornes dans la lande sauvage. Il est même étonnant de se dire que l'auteur n'a jamais connu l'amour, alors qu'elle a réussi à écrire ce chef d'oeuvre. Ce qui prouve bien qu'il n'y a strictement aucune limite à notre imagination.

Les personnages sont des personnages très humains, car bourrés de défauts. Tous, pourtant, éveillent à un moment ou à  un autre la compassion, et au moment suivant, l'agacement, la colère, voire la haine. Tous ces personnages sont ambiguës et terriblement complexes, et humains. Par exemple, Cathy ( la première ) est une vraie égoïste, terriblement antipathique par moments, mais à d'autres, qui éveille la compassion. Sa fille, Catherine donc, est une vraie peste, enfant pourrie gâtée, mais à certains moments attachants. Edgar est à la fois attachant et un peu agaçant. Linton, lui, est à la fois terriblement antipathique mais qu'on ne peut s'empêcher de prendre en pitié. Hindley lui aussi n'est pas si horrible qu'il en a l'air, et éveille la compassion. Et Heathcliff... c'est Heathcliff. Le personnage emblématique du roman, le plus contrasté aussi, celui qui souffre le plus.
Finalement, mon personnage préféré reste Hareton, c'est celui qui reste le plus droit dans cette histoire.

Une excellente lecture avec ce classique anglais. Prochain roman des soeurs Brontë dans ma PAL : Jane Eyre !