Germinal

Titre : Germinal
Treizième roman du cycle des Rougon-Macquart
Auteur : Emile Zola ( le grand, le magnifique, l'unique ! )
Traducteur : /
Editeur : Pocket
Collection Classiques
Nombre de pages : 547
Résumé :
Une des grandes grèves du siècle dernier racontée par un journaliste de génie qui en a fait un réquisitoire, un formidable ” J’accuse ” contre le capital, le roman de la lutte des classes et de la misère ouvrière. Un livre de nuit, de violence et de sang, mais qui débouche sur l’espoir d’un monde nouveau lorsque le héros, Étienne Lantier, quittant la mine "en soldat raisonneur de la révolution," sent naître autour de lui une ” armée noire, vengeresse… dont la germination allait bientôt faire éclater la terre “. Germinal marque l’éveil du monde du travail à la conscience de ses droits et c’est au cri sans cesse repris de "Germinal ! Germinal ! " que la délégation des mineurs de Denain accompagna le convoi funèbre de Zola à travers les rues de Paris.

Il y a assez longtemps, j'ai voulu commencer Zola. Sur les recommandations de ma mère, j'ai pris Germinal. Je l'ai reposé au bout d'une dizaine de pages, pas convaincue du tout. Au moins deux ans plus tard, je finis par prendre Nana, tout en craignant de ne pas accrocher, de nouveau. Mais ce fut un gros coup de coeur. Après 4 autres lectures globalement couronnées de succès, je me suis décidée à retenter le coup...

Evidemment, j'ai retrouvé la plume si particulière de Zola. Ah la la, je pourrais bavarder dessus pendant des heures, en disant à quel point c'est du pur génie, c'est révolutionnaire. Non mais vraiment. Cet auteur est un génie - enfin, était, à vrai dire, parce que, comme dirait mon prof d'histoire, "he is superdead now" -.

Ce livre est un des plus bouleversants de Zola. Un des plus cruels, des plus prenants, des plus... Il y a ces descriptions, cette misère, cette tristesse qui imprègnent le roman. Il y a cette fin, qui fait preuve de toute l'ironie de Zola, encore une fois, qui m'a fait pleurer comme une madeleine. Oui, parce qu'il n'y a quasiment aucun roman de Zola qui se termine bien, enfin d'après ce que j'ai pu en lire. A part Au Bonheur des Dames. Ce roman m'a complètement remuée, après m'avoir happée, captivée.

Les descriptions des mines me donnaient l'impression d'y être... Et cette illusion n'a fait que renforcer mon intégration dans l'histoire. A noter quand même : l'éditeur a eu l'excellente idée de mettre un glossaire bien fait, heureusement car sinon je crois que j'aurais été un peu paumée ! La vie décrite est, encore une fois une peinture fidèle de la société de l'époque ( en même temps c'est quand même un peu le but ) et comme d'habitude avec Zola j'ai appris beaucoup de choses

Les personnages sont attachants. Etienne a tout de suite su gagné mon coeur, de même que les Maheu et plus particulièrement Catherine et son père. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à les suivre. Comme chaque personnage de Zola, ils présentent souvent autant de défauts que de qualités, voire plus, ce qui fait qu'ils sont terriblement humains. Et c'est parfois à se demander s'ils ne sont ps réels... Encore une fois, c'est bien là une preuve du génie de Zola.

Et oui, encore un coup de coeur ! Germinal m'a conquise,  et maintenant je me demande bien comment j'ai pu passer à côté de ça pendant si longtemps...