samedi 7 mai 2016

Au revoir là-haut

Titre : Au revoir là-haut
Résultat de recherche d'images pour "au revoir là haut"Auteur : Pierre Lemaitre
Traducteur : /
Editeur : Albin Michel
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 564
Résumé :
« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d’avantages, même après. »
Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…
Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'Etat qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.

Ce livre m'a été prêté par un ami ( si tu passes par là, Edouard, je te remercie encore une fois :) ) qui l'avait adoré. Du coup, je ne pouvais pas ne pas le lire ! Et je me suis immédiatement plongée dans ma lecture.

Et tout de suite, dès le premier chapitre on entre dans le vif du sujet... A quelques jours de l'armistice, un assaut sur la côte 113 est déclenché. Albert et Edouard, les deux personnages principaux, ne se connaissaient pas avant. Leur destin va changer du tout au tout...
Au fil de ma lecture, on découvre ces deux personnages, plus quelques autres. Si j'ai beaucoup aimé Edouard, son courage, sa personnalité un peu fantasque, son histoire personnelle et surtout, sa fragilité, sa difficulté à se remettre m'ayant beaucoup touchés, j'ai peu apprécié Albert, trop mou, trop lâche, trop peureux, irrésolu, couard au possible... Bref, ses défauts étaient trop visibles pour permettre d'apprécier ses qualités... Un peu dommage. 
Les personnages secondaires sont très bâtis. J'ai beaucoup aimé Madeleine, la soeur d'Edouard, qui est très courageuse, elle est forte, généreuse, intelligente... J'ai aussi beaucoup apprécié la petite Louise, c'est un personnage très touchant. A l'inverse, Pradelle est évidemment un... infâme personnage, qui réunit cupidité, arrogance, mépris. Il n'a pas de pitié, ni de morale, et n'accorde aucun prix à la vie humaine. Pourtant, il a quand même un rêve, et c'est assez touchant ( même si ça ne contrebalance pas le reste, loin de là ! ).
Mais le personnage que j'ai vraiment adoré dans ce roman, c'est le père d'Edouard. Vraiment. Il a énormément de défauts, il a commis pas mal d'erreurs, mais... Il souffre pendant tout le roman, il cherche à se repentir, d'une certaine façon, et il m'a vraiment émue, j'ai beaucoup aimé son évolution et j'ai adoré le suivre.

J'ai également beaucoup aimé le style de l'auteur, qui sait trouver les mots justes pour nous toucher... Il rend l'histoire passionnante et traduit très bien les émotions, les sensations des personnages, si bien que c'était un plaisir de le lire.

Concernant l'intrigue, elle est vraiment très bien bâtie, l'auteur alterne les points de vue de différents personnages, ce qui crée un certain rythme et devrait nous empêcher de nous ennuyer. Mon problème a été que j'avais vraiment énormément de mal avec Albert, avec son indécision et tout ça... Donc, parfois, lors de ses passages, je me suis un peu ennuyée, mais c'était largement contrebalancé par le reste. Et puis, les thèmes abordés étaient vraiment passionnants, je ne me suis jamais trop intéressée à la période de l'entre-deux guerres, donc j'ai appris pas mal de choses.
Et puis il y a cette fin... Mon Dieu, cette fin ! Je ne vais pas m'étendre dessus pour ne pas risquer de vous spoiler mais elle a vraiment été un choc, je ne m'y attendais pas du tout et... évidemment... oui, j'ai encore pleuré ! Mais il faut dire qu'elle était particulièrement... Après, tout n'est pas noir, avec le recul je trouve qu'elle constitue une très bonne fin, à part cet élément... Ceux qui l'ont lu comprendront de quoi je parle !

Une excellente lecture avec ce roman ( encore merci, Edouard, de me l'avoir prêté ), qui mérite amplement son prix Goncourt ! Malgré mes difficultés avec le personnage d'Albert, j'ai vraiment adoré ma lecture.

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