dimanche 4 septembre 2016

It's all your fault : Chapitre 1, partie 1

D'accord, j'avais dit samedi. Et on est dimanche.
Oui, bon, j'avais un bilan du mois et deux chroniques à faire. Et puis j'ai déjà des devoirs, je suis en 1ere, moi !
Je vous poste cette première partie et j'espère pouvoir mettre en ligne l'autre demain ou après-demain...
Dites-moi dans les commentaires si vous voulez les liens vers les articles de présentation de mes fellows writers.
Je précise que j'ai coupé en deux mon chapitre parce qu'il faisait 15 pages... Faudra aussi me dire si c'est encore trop long, cette partie fait l'équivalent de 8 pages. Comme ça, la prochaine fois, si ça va pas je recouperai ;)
Bon, je vous laisse avec ce chapitre !

Chapitre 1
Du jeudi 1er septembre au dimanche 4 septembre
Par Lil
Partie 1

– Allez, les filles, dépêchez-vous, on va finir par louper le train !
J'accélère, traînant mon chariot avec ma malle. Perchée sur ma valise, dans sa cage, ma chouette hulotte, Athéna, n'apprécie guère ce traitement, mais je n'ai pas le temps de m'en soucier. Maman a raison : nous allons être en retard.
En même temps, on ne peut pas dire que la ponctualité soit une de nos valeurs familiales les plus importantes. Tous les ans, c'est la même chose : nous attrapons le Poudlard Express de justesse. Et aujourd'hui, nous n'allons pas faire exception à la règle.
Je repère la barrière qui marque la voie d'accès sur le quai 9 ¾, et accélère encore. Athéna pousse un ululement de protestation. Je l'ignore royalement : elle n'aime guère être bousculée, et de toute façon, elle s'en remettra.
Je fonce à travers la barrière de briques sans une hésitation. Ma sœur Léna me suit, et derrière viennent Alice et Maman. Papa n'est pas venu : il a cours aujourd'hui, et de toute façon, il n'aime pas se retrouver en présence d'autres sorciers. En tant que Moldu, il se sent vulnérable et mis à l'écart. Je le comprends : moi aussi, à sa place, je réagirais pareil.
– Allez, Lilou !
Il est 10h56. J'étreins rapidement ma mère et ma petite sœur Alice, qui n'a que 7 ans. Elle commence à râler : elle aussi, elle voudrait aller à Poudlard ! Léna fait de même puis nous nous dirigeons vers le train.
Ma sœur est en septième année : c'est la dernière fois qu'elle monte dans le train un 1er septembre. Elle embrasse le quai du regard avant de grimper à l'intérieur du Poudlard Express. J'adresse un petit coucou à ma petite sœur et à ma mère avant d'entrer à mon tour. Je sens parfaitement la nostalgie de ma sœur : nous sommes assez complices et nous nous comprenons bien.
Léna se tourne vers moi avec un petit sourire :
– Bon, je te laisse, on m'attend.
– Oui, pas de problème, je réponds. Moi aussi.
Elle sent mon inquiétude et me sourit gentiment :
– T'inquiète, ça va aller. Etre préfet, c'est trop bien !
Je hoche la tête, un peu anxieuse quand même. Quand j'ai reçu le badge, je n'en croyais pas mes yeux, mais j'étais super heureuse. Maintenant, je me dis que ce sont des responsabilités en plus, mais après tout, si on m'a envoyé ce badge, c'est qu'on m'en a jugée digne... J'espère faire bonne impression.
J'ai donc rendez-vous dans le wagon de tête. Je remonte donc le couloir, traînant ma valise derrière moi. A ce moment, le train s'ébranle et commence à rouler. Je manque de tomber, me rattrape à la porte d'un compartiment, et repars.
Je finis par gagner le wagon de tête. Je suis à la fois excitée et anxieuse : je n'ai pas l'habitude d'être tout le temps en compagnie des autres, de m'imposer. Je n'ai jamais eu énormément d'amies. A vrai dire, je n'en ai quasiment pas, et je ne dis pas ça pour m'apitoyer sur mon sort. Je connais énormément de gens sympathiques, mais aucun n'a jamais vraiment lié de vrais liens avec moi. 
Peut-être que cette année, tout va changer ? Je l'espère vraiment. Je suis peut-être légèrement asociale, mais ça ne m'empêche pas de rêver à l'amitié, moi aussi. Et à voir ma sœur, si épanouie parmi ses amis, je me dis que ça doit vraiment être fantastique. Je ne sais pas pourquoi ça n'a jamais marché, pour moi. J'ai toujours un peu peur d'aller vers les gens, mais je sais oser. J'imagine ( c'est la seule raison qui me vient en tête ) que c'est parce que toutes les autres élèves qui m'intéressent, qui me ressemblent, sont toujours entourées de personnes différentes avec qui je ne sens pas d'atomes crochus, et qui ne semblent pas m'accepter.
Peut-être que cette histoire de préfets va me permettre de rencontrer de nouvelles personnes, de me rapprocher de gens que j'ai côtoyé des années durant sans jamais vraiment leur parler.
Je trouve le compartiment où les préfets sont rassemblés, et entre. C'est un très grand compartiment, le triple de la taille de ceux des autres wagons. Il faut dire que nous sommes 18 : 2 par maison en 5eme année, la même chose en 6eme année, et un préfet et une préfète-en-chef de 7eme année. Je ne suis pas la dernière, heureusement. Un garçon de 5eme année, de Gryffondor je crois ( il me semble que son nom est Jonathan ) me sourit et m'aide à hisser ma valise dans le filet à bagages.
– T'oublieras pas de la reprendre, hein ?
– T'inquiète, je dis en souriant. J'ai bonne mémoire.
« J'ai bonne mémoire » ? « J'ai bonne mémoire » ? C'est bien mon genre de sortir des trucs aussi stupides ! Je rougis, mais le garçon se contente de s'esclaffer avant de rejoindre des amis.
Timidement, je m'installe, sondant le groupe du regard. Je reconnais Phébus Northquell, un garçon de Serdaigle dans la même année que moi : c'est donc lui, mon binôme. C'est un garçon qui fait craquer toutes les filles : en même temps, il y a de quoi. Cheveux blonds longs pour un garçon, grands yeux bleus, sourire charmeur. Il est passionné d'histoire de la magie, et est également très gentil. Bref, il cumule tous les avantages. Pourtant, il ne m'a jamais vraiment intéressée.
Il s'avance vers moi avec un grand sourire.
– Salut.
– Salut.
Nous ne savons ni l'un ni l'autre quoi dire ( il faut dire que nous avons peu échangé, en quatre ans... ) alors j'observe les autres préfets que je connais. Il y a Honorine Windsor, une fille de Poufsouffle. Je lui ai déjà parlé : apparemment, on se ressemble beaucoup, d'après des connaissances communes. Mais elle est toujours entourée de ses amis qui ne paraissent pas énormément m'apprécier. Peut-être que cette année, ça va changer. Peut-être que ce poste commun de préfet, c'est l'occasion rêvée.
Bon, il faut dire, on est aussi toujours légèrement en compétition sur les notes... Mais, ça, ça ne compte pas.
Je reconnais également Camille Demay, une fille de Serpentard que je connais un peu, pour avoir déjà échangé, à l'occasion, avec elle. Elle aussi, on se ressemble pas mal. Elle a peu d'amis, elle est solitaire et ambitieuse, elle adore écrire, comme moi, comme Honorine aussi d'ailleurs, et lire. Enfin, bref, tout à fait le genre de filles avec qui je pourrais être très complice. On s'entend bien, mais on sait jamais rapprochées. Je ne sais pas trop pourquoi. Enfin si, je sais : on s'est jamais dit que ce serait intéressant de traîner ensemble. On sait jamais dit qu'on se ressemblait.
C'est quand je la vois, après Honorine, que je le décide : cette année, tout va changer. J'ai bien l'intention de me rapprocher de toutes ces filles. Autres amis ou pas. J'ai passé trop de temps seule. J'ai passé trop de temps à regarder Léna s'éclater avec ses amis de différentes maisons. J'ai passé trop de temps à rêver.
J'ai toujours été très déterminée. J'ai un esprit de compétition très développé ( surtout pour les cours, à vrai dire : le Quiddich ne déclenche pas en moi le même appétit de victoire, ce qui est assez paradoxal ), et si je veux vraiment quelque chose, je fais tout pour l'avoir.
Je continue à observer les autres. A côté de Camille, je reconnais John Ruppert, un garçon de Serpentard, de 5eme année comme nous. Donc c'est lui, le deuxième préfet de cette maison. Je crois que c'est un des amis de Camille. Côté Gryffondor, il me semble apercevoir Pauline Le Doussal, et donc Jonathan.
Je reconnais également Sandrine Tremblay, qui porte l'insigne de la préfète-en-chef. C'est une des amies de Léna, sa meilleure amie il me semble, et elle est venue à la maison pendant l'été ( et les étés d'avant ), ce qui fait que je la connais assez bien. Elle me sourit et vient vers moi.
– Salut, Lilou. Alors, ça te fait quoi d'être préfète ?
Je hausse les épaules.
– C'est un peu angoissant, mais à vrai dire, je n'ai pas encore vraiment eu le temps de me familiariser avec ce poste...
Elle rit, puis dévisage Phébus qui est toujours assis à côté de moi.
– Et toi, tu es ?
– Phébus Northquell. Je suis de Serdaigle, de 5eme année aussi.
– Enchantée.
Ils se serrent la main, puis Sandrine sourit :
– Bon, on est quasiment au complet à présent.
Elle se redresse pour parcourir du regard le compartiment.
– Oui, c'est bon, on est tous là. Ok. Bon.
Elle se racle la gorge et tout le monde se tourne vers elle. Elle fait signe au garçon de 7eme année de la rejoindre. Je le connais : c'est Diego Lynch, encore un ami de Léna, un Serdaigle.
– Bonjour à tous, fait Sandrine en souriant. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Sandrine Tremblay, et je suis de Poufsouffle.
– Et moi, c'est Diego, Diego Lynch. Serdaigle.
– Donc nous sommes les préfets-en-chef. En conséquence de quoi, c'est à nous qu'il faudra s'adresser pour la répartition des rondes et des tâches, et si vous avez le moindre souci, une question. Comme vous le savez, être choisi comme préfet est un honneur, qui induit une certaine quantité de responsabilités, et pas mal de devoirs. Vous serez le lien entre les élèves et les professeurs, vous serez considérés comme des autorités au sein de votre maison mais aussi parmi les autres maisons. Vous avez le droit de sanctionner les élèves pris en faute, mais pas de retirer les points. Vous avez également la responsabilité de rondes dans le Poudlard Express, et, en cas de situations graves, dans l'école. Sachez également qu'il n'y a aucune hiérarchie entre les préfets : que vous soyez de cinquième ou de sixième année, vous n'avez pas d'autorité sur un autre préfet. Seuls Diego et moi-même pouvons donner des ordres.
Après d'autres précisions, Diego nous donne notre planning pour le voyage.
– Quand vous n'avez pas de rondes à faire, vous avez le droit de retourner dans des compartiments avec vos amis, ou de rester ici. L'important, c'est de veiller à ce que tout se passe bien quand c'est votre tour. Cap a l'air ridicule, comme ça, mais il y a plein de choses qui peuvent se passer pendant le voyage, comme, pour ne citer qu'un exemple, des petits de première année tout excités qui font les fous dans les couloirs et qui se retrouvent avec un traumatisme crânien. Croyez-moi, ça n'a rien de drôle. Vous serez par deux, d'accord ?
J'ai donc deux rondes d'une demi-heure à effectuer dans la journée, une avec Phébus, et une avec Camille. Apparemment, les deux préfets-en-chef sont pour la cohésion entre les maisons et veulent donc mélanger un maximum les binômes de préfets. Tant mieux. Ce n'est pas que je n'aime pas Phébus, mais je n'ai pas grand chose à lui dire...

Le voyage s'écoule comme dans un rêve. Entre deux rondes ( ma première, avec Northquell, avait débuté tout de suite après la fin du discours de Sandrine et Diego ), je quitte le compartiment des préfets en traînant ma valise derrière moi. Je défile dans le couloir, à la recherche d'un compartiment où m'installer. Si je ne suis pas restée là où j'étais, c'est parce que tout le monde a rejoint un compartiment avec ses amis, et que je ne comptais pas rester toute seule, comme une imbécile.
Je marche dans le couloir quand je repère un compartiment rempli de filles de mon année. Je reconnais les deux jumelles de Serpentard, Harmonie et Elizabeth Taylor, Allison Beckett et Evan Kudzin, de Gryffondor, Claire Moors et Nora Clearwater de Serdaigle, Neil Gaman de Serdaigle, et, assise au mileu, riant aux éclats, Noémie Wilder.
C'est une fille de Serdaigle, populaire, douée, jolie, enviée. Plein de garçons la courtisent, toutes les filles l'adorent, elle est adorable avec tout le monde. En ce moment, elle est pelotonnée contre son petit ami, Evan.
Je m'arrête, un bref instant, mais cela suffit. Nos regards se croisent, et elle se lève, se dirige vers la porte coulissante, l'ouvre.
– Tu veux venir, Lilou ?
Je bredouille un oui étranglé. Elle m'a déjà parlé, elle est vraiment super sympathique, mais jamais je n'ai été incluse dans son groupe d'amis...
Je la suis et Neil m'aide à mettre ma valise dans le filet. Noémie me fait signe de m'asseoir en face d'elle, entre Allison et Claire. Nous sommes serrés : les compartiments ne sont pas prévus pour accueillir tant de monde. J'ai conscience des regards sur moi, et je ne préfère pas vérifier s'ils sont amicaux, mauvais ou curieux.
– Alors comme ça, tu es préfète, cette année ? me demande Noémie avec un grand sourire chaleureux.
– Oui, je dis. Je viens de faire une ronde, là, c'est pour ça que je ne m'étais pas encore installée.
– Ça doit être trop cool ! Il y a qui d'autre, de notre année ?
– Avec moi il y a Phébus, et John Ruppert et Camille Demay pour Serpentard. Il y a aussi Honorine Windsor de Poufsouffle, Pauline Le Doussal et Jonathan Maxwell de Gryffondor.
Tout le monde hoche la tête.
– En tout cas, ça ne m'étonne pas que tu aies été choisie, reprend Noémie en souriant. Tu es tellement douée ! Et je ne crois pas que tu aies déjà eu une retenue depuis la première année.
– Non, jamais, je confirme, un peu timidement.
En disant ça, j'ai l'impression d'être un extra-terrestre. Je n'aime pas me sentir différente. Allison rejette ses longs cheveux en arrière avant de dire :
– Tu sais pas ce que tu rates, les retenues c'est peut-être chiant mais en tout cas, si on est bien entourés, qu'est-ce qu'on s'amuse ! Vous vous rappelez quand on s'est fait choper à se promener dans les couloirs à deux heures du matin ?
Tout le monde éclate de rire avant de transmettre ses meilleurs souvenirs de l'événement. Je me sens un peu exclue, délaissée, mais dans ce groupe, ça ne me déplaît pas fondamentalement. J'avais trop l'impression d'être scrutée, et jugée.

A 15h, j'enchaîne sur une ronde avec Camille. Nous discutons un peu de notre été, et de choses et d'autres. Elle est vraiment sympathique... Je me sens bien avec elle. Je la questionne un peu sur ses amis, que je connais peu : elle traîne principalement avec John Ruppert et Lili-Rose Rocha. Je connais seulement de vue cette dernière, et je n'ai quasiment jamais parlé avec John. Elle aussi adore lire et écrire, aussi.
Je retourne ensuite dans le compartiment. A 19h15, le Poudlard Express entre dans la gare de Pré-au-Lard. Les élèves sont acheminés en calèche : je prends place dans une avec Cassandra Mells, une fille de Serdaigle de mon année. Elle est réputée pour être originale, complètement dans son monde. Elle évite les autres, mais elle m'accepte, de temps en temps. Alors, je prends. Cela peut sembler un petit peu pitoyable, mais je n'ai pas franchement le choix... J'en ai assez d'être seule.
Comme d'habitude, je ressens excitation et plaisir alors que Poudlard apparaît, au bout du chemin. Ma deuxième maison.
J'adore la Répartition. Je m'installe dans la Grande Salle, et Noémie suivie de Claire et Nora vient me rejoindre. J'ai du mal à comprendre ce qui me vaut tant d'intérêt, mais après tout... Le réfectoire s'emplit lentement et, enfin, le professeur McGonagall entre, le Choixpeau à la main, suivie d'une file de première années.
Des murmures et des chuchotis se font entendre au fur et à mesure que les premières années s'avancent jusqu'au tabouret où la directrice adjointe pose le Choixpeau. Il entonne sa chanson, différente comme à chaque année, mais cette fois-ci, comme le reste de l'école, je n'y prête pas grande attention. 
Parmi les premières années, il y a un garçon, de 15 ans apparemment. L'âge d'une 5eme année. Son visage m'est totalement inconnu, mais je ne peux m'empêcher de remarquer ses traits séduisants, ses cheveux d'un brun profond, sa peau lisse et ses profonds yeux noirs.
A la fin de la chanson, le professeur Dumbledore se lève.
– Bonsoir, et bienvenue à Poudlard ! Comme vous l'avez sûrement remarqué, cette année, la Répartition sera légèrement différente. Nous allons en effet commencer par Isaac Bellington, qui nous vient tout droit des Etats-Unis, et qui a jusque ici fait ses études à Ilvermony. Une fois que le Choixpeau l'aura envoyé dans une maison, il commencera sa 5eme année. Je compte sur vous pour lui faire visiter le château et faire en sorte que Poudlard devienne sa deuxième famille... M. Bellington, si vous voulez bien vous avancer...
L'intéressé obtempère. Son visage n'exprime rien et il a l'air de se ficher royalement de tous les regards fixés sur lui. Il est grand, surtout comparé aux première années et qui attendent nerveusement derrière lui, et fin.
Il s'assoit sur le tabouret et je m'aperçois que je retiens mon souffle, comme le reste de la Grande Salle. A côté de moi, Claire s'est penchée en avant comme si elle s'apprêtait à plonger.
D'abord, rien ne passe. Une bonne vingtaine de secondes s'écoule avant que le Choixpeau magique ne crie :
– SERPENTARD !
Des acclamations et cris de joie explosent du côté des verts et argent. Le visage de Isaac ne laisse rien transparaître alors qu'il va s'asseoir. Les jumelles Taylor s'empressent de se pousser pour lui faire de la place et il se laisse glisser entre elles, pour leur plus grande satisfaction.
Je m'efforce de détourner mon regard : le pauvre, il doit détester ! A moins qu'il adore être le centre de l'attention... Enfin, de toute façon, ce n'est pas très poli. Je retourne aux première années. Le professeur McGonagall déroule son parchemin et la Répartition commence pour de bon. Je regarde toujours ça avec une grande attention, je fais des statistiques mentaux : j'aime bien faire ça, me dire que cette année, tant d'élèves ont été envoyés dans telle maison...
– Abraham, Adrien !
Le premier première année à être appelé est envoyé à Gryffondor, puis les noms s'enchaînent...
Une fois la Répartition achevée, le professeur Dumbledore fait un petit discours, comme tous les ans, puis la nourriture apparaît dans les assiettes et tout le monde se jette dessus, moi y compris. Je n'ai quasiment rien mangé et mon ventre proteste.
Pendant le dîner, je ne participe pas tellement à la conversation. Je rêvasse à mon année. Si je pouvais me rapprocher de Camille, d'Honorine, de Pauline, et d'autres filles qui me ressemblent... Si je pouvais trouver ma place... Pourquoi pas connaître l'amour, comme Noémie...
– Tu manges toujours comme ça ?
Je me tourne vers Nora qui me regarde d'un air un peu dégoûté. Je rougis violemment. Je me suis resservie plusieurs fois, mais je fais ça à chaque festin... Je n'ai pas mangé plus que d'habitude. Mon regard dévie sur la taille de guêpe de Nora.
– Euh...
– Sérieux, si j'étais toi je ferais gaffe !
Et elle reprend sa conversation avec Noémie comme si de rien n'était.

A la fin du repas, je dois guider les première années jusqu'à la tour des Serdaigle, avec l'aide des trois autres préfets de ma maison. Nous arrivons enfin. Je saisis le lourd heurtoir en forme d'aigle et la voix bien connue, douce et mélodieuse, résonne.
Mûr à point,il est fauché. Fauché on est de n'en avoir point.
Je réfléchis quelques secondes. Cette énigme est assez simple et je trouve la réponse facilement.
Le blé.
Bien répondu, me répond le heurtoir.
Comme vous pouvez le voir, explique Phébus, pour entrer dans la salle commune, il faut répondre à une énigme. Si vous avez faux, la porte ne s'ouvrira pas et il faudra attendre que quelqu'un d'autre arrive...
Nous entrons dans la salle commune et je prends plaisir à voir les mines émerveillées de nos nouvelles recrues. Ils sont huit, trois filles et cinq garçons, et semblent vraiment ravis.
Après une rapide visite, je les envoie dans leurs dortoirs et je rejoins le mien d'un pas lourd. Je suis épuisée. Je pousse la porte et pénètre dans la pièce. Mon lit, près de la fenêtre, semble m'attendre, et ma valise lui tient compagnie. Athéna pousse un petit cri de contentement et je me dépêche d'ouvrir sa cage, puis la fenêtre pour la laisser voler. Elle déteste les voyages, et elle a passé celui-ci sur mes genoux, ou brinquebalée sur ma valise. Elle rejoindra la volière.
Les autres filles de mon dortoir, Claire, Nora, Noémie, Cassandra sont toutes déjà là. Les trois premières se changent en gloussant et en discutant alors que Cassandra est déjà allongée sur son lit. Je commence pour ma part à vider ce que j'ai apporté et à répartir ça dans la petite commode à côté de mon lit, puis j'enfile mon pyjama, le plus vite possible.
En le faisant, je jette un coup d'oeil à mon ventre, et je remarque la bouée qui s'est dessinée. Je n'ai jamais trop fait attention à mon physique, ce qui fait que je ne l'avais jamais remarquée avant. Mais là, j'ai l'impression qu'elle est énorme, qu'on dirait que je suis enceinte.
Je me couche avec les paroles de Nora résonnant à mes oreilles.


Voilà ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Mon personnage me ressemble beaucoup, après que je tiens à dire que certaines choses ne sont pas forcément moi ( je précise ça pour la suite, parce que je n'ai pas envie que vous pensiez que je traverse les mêmes problèmes que mon héroïne et que vous vous fassiez du souci alors que non... :) ).
Pour la deuxième partie, c'est ici

3 commentaires:

  1. Super projet, je vais suivre tout ça ! Au début, je n'avais pas réagi que Léna de l'histoire correspondait sûrement à Léna Bubi mais j'imagine que c'est le cas, je l'ai compris quand j'ai vu le nom de Sandrine, qui est probablement dans le même cas ^^ Bref, c'est super sympa et ça se lit très bien !!! Félicitations :D

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  2. C'est vraiment sympa, l'idée que vous avez eu ! Je vais suivre votre histoire avec attention ;)
    J'ai beaucoup aimé le passage !

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  3. Super projet! Seul petit bémol (en plus de ta manie des atomes crochus, utilisé dans tous les sens/attention, ceci c'est pas une critique :D), l’absence des Weasley, dont au moins un (il me semble, hein, j'ai pas la science infuse) devrait être préfet, ou au moins faire parler de lui...
    Vu que l'histoire se passe entre la défaite de Voldemort et la mort de Dumbledore, ce détail manque (même si je suis pas du tout sûr de moi :))... Sinon, j'ai adoré revenir à Poudlard, l'école de tous les dangers apparemment x) et je suis pressé de lire la suite!

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