Titre : Fahrenheit 451
Auteur : Ray Bradbury
Traducteur : Jacques Chambon
Editeur : Folio
Collection SF
Nombre de pages : 236
Résumé :
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Cela faisait longtemps que je me promettais de lire ce livre. J'aurais préféré le lire en anglais, mais bon, je ne l'ai trouvé qu'en français, alors... En plus, c'est vrai qu'il est compliqué à lire en anglais, je le sais pertinemment car, l'année dernière, c'est sur un extrait que j'ai passé mon test d'entrée en section internationale, et je peux vous dire qu'heureusement que je connaissais un peu l'histoire parce que sinon...
Il constitue ma 59eme lecture pour le 4eme Challenge de la Littérature de l'Imaginaire.
Dans ce livre, on découvre un univers où les livres sont brûlés par les pompiers, où la télévision et les médias sont omniprésents, la population est un peu zombifiée, on va dire. C'est un univers très intéressant à découvrir, un peu flippant aussi, mais il introduit plein de questions sur la nature humaine, sur notre monde et de quoi sera constituée la société du lendemain. On voit pas mal d'éléments-clés de la dystopie, ce qui n'est pas surprenant dans la mesure où c'est l'un des premiers romans dystopiques.
Le style de l'auteur est vraiment très beau, très imaginé. Il est puissant, il retransmet les émotions des personnages dans toute leur intensité, toute leur force. Il permet une véritable immersion dans le roman, et c'est un véritable plaisir de s'y plonger et de se laisser porter.
L'intrigue est assez palpitante, je ne me suis vraiment pas ennuyée une seule seconde. Un vrai plaisir ! L'action est assez mouvementée, et rien n'est franchement prévisible, à chaque rebondissement j'étais surprise, et je ne m'attendais absolument pas à une fin pareille, et à pas mal d'éléments du roman, d'ailleurs.
Les personnages sont très divers. J'ai vraiment adoré Clarisse, qui est un personnage touchant, bouleversant et profond. Et Beatty m'a laissée très songeuse, car on ne devine qu'une petite partie du personnage, il reste une énorme zone d'ombre derrière lui, et le fait qu'on ne fasse que la deviner, sans l'éclaircir, m'a particulièrement plu. J'aurais vraiment aimé en savoir plus sur lui, car on sent une dualité, mais c'est aussi bien d'avoir ce peu d'informations car ça laisse beaucoup de place à l'imaginaire.
Concernant les personnages plus principaux, j'ai aussi apprécié Faber. Par contre, je reste plus mitigée sur Montag, qui reste le héros de l'histoire. Au début, c'est en quelque sorte un mouton, mais il va réaliser que cette société n'est pas idéale. Cette prise de conscience m'a évoqué le personnage principal de Promise, d'Ally Condie, d'ailleurs.
Le problème, en fait, c'est surtout son comportement : il est tour à tour lâche et courageux, il a des accès de colère, d'inconséquence, il fait un peu n'importe quoi... J'avais un peu du mal à comprendre comment il raisonnait, à le suivre, et c'est vraiment dommage, dans la mesure où c'est le personnage dont on a la majeure partie du temps le point de vue.
Une très bonne lecture avec cette dystopie, je ne me suis pas ennuyée du tout dans ce roman porté par un très beau style. Mon seul regret : un personnage principal un peu agaçant et difficile à cerner.
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