Auteur : Brigitte Smadja
Traducteur : /
Editeur : L'école des loisirs
Pas de collection particulière
Nombre de pages : 253
Résumé :
Simon Peretti, quinze ans et demi, photographe de nuages, amateur de hard métal, d’Erik Satie et d’Eminem, a des centaines d’amis sur Facebook depuis qu’il est devenu le type le plus populaire du lycée. Celui qui a réussi à conquérir la fille la plus mystérieuse du quartier, une terreur, une légende. Nul doute, on les a vus, on les a pris en photo.
Ils veulent tous la connaître, réclament à Simon leur dose d’images et de commentaires. Surtout Léonard et Nessim. Ne se connaissent-ils pas depuis toujours, ne sont-ils pas frères ? Simon refuse d’en dire davantage, protège une histoire qui n’appartient qu’à lui et à la fille qu’il vient de rencontrer. Bientôt, il parlera à ses amis d’enfance, mais pas maintenant.
Pourtant, il suffit d’un week-end pour que le monde de Simon Peretti s’effondre. Pour qu’il assiste, impuissant, à son lynchage numérique. Pire, Léonard et Nessim ne font rien pour arrêter ce carnage. Comment en sont-ils arrivés là tous les trois et justement ce lundi où il s’apprêtait à leur présenter la fille qu’il aime le plus au monde ?
Après un début entraînant, qui pousse le lecteur à se poser des millions de questions pour démêler la situation compliquée face à laquelle il est placé, l'auteur entraîne le lecteur dans une longue analepse, revenant 8 ans en arrière, pour raconter l'histoire dans le bon ordre, jusqu'à arriver, à la fin, au point de départ, et conclure le récit. Après un prologue qui est donc captivant et qui lance parfaitement l'intrigue, l'histoire s'enlise petit à petit. A mesure que les années passent, j'ai commencé à perdre tout intérêt pour l'histoire : trop de détours, trop de hors-propos, et surtout rien ne se passe. Ce qui explique que j'ai failli m'endormir sur ce livre, en voiture ( ce qui m'arrive très rarement ). Lorsque, enfin on rejoint le présent, l'histoire touche à sa fin, et si j'ai retrouvé un peu d'intérêt pour ce qui se passait, ça n'a duré le temps d'une quinzaine de pages; L'extrême monotonie de l'histoire, les histoires qui se répètent sans qu'on avance réellement ont eu raison de moi, et c'est très dommage, je trouve !
Par contre, le style de l'auteur, sa plume, m'a fascinée. Je l'ai trouvée tout simplement magnifique. L'auteur magnifie les gestes du quotidien, et écrit avec une plume sensible et réaliste les émotions d'un garçon qui grandit. Les mots sont déposés avec le soin d'une artiste sculptant minutieusement le verre. Le tout est ciselé et fascine le lecteur... tout est raffiné, léger, entraînant, magnifique. Avec des mots touchants, divers et riches, l'auteur peint sa vision de la société et surtout la réalité d'une jeunesse qui se dégrade petit à petit, à boire à 13 ans, à fumer et à errer dans les rues. Cependant, elle ne tombe pas dans la dénonciation systématique, et c'est tant mieux.
Les personnages m'ont laissée totalement indifférente. Simon est à la fois différent des autres et pareil : ce conflit ne m'a toutefois pas convaincue et le personnage m'a ennuyée, agacée. Quant à Dune, ce personnage qui pourrait être fascinant, elle apparaît trop peu, ne prend pas assez de place : l'auteur ne peut la développer pleinement, et elle demeure à peine ébauchée, une figure qu'on devine intéressante mais qui n'est pas creusée. Les autres personnages étaient tous clairement insupportables, ou alors trop pâles, trop fades pour m'intéresser...
Les personnages ne m'ont pas plu, l'histoire est globalement ennuyante : seul le style m'a réellement plu. Pour toutes les ébauches que l'on devine, je garde cela comme une lecture mitigée.
3/5
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